Avec Pierre Niney, François Civil, Igor Gotesman
Avis : Sympathique ode à l’amitié, drôle et enlevée, Five séduit par sa légèreté, ses punchlines efficaces mais est vite rattrapé par ses maladresses. Le film excelle lorsqu’il se concentre sur le duo Niney/Civil, absolument irrésistible. Il arbore un ton très singulier, emprunte l’écriture débridée de ce qu’ils pouvaient proposer dans le programme court Casting tout en l’adaptant au format cinéma. C’est en ce sens réussi, essentiellement grâce à l’abattage comique du duo qui masque le peu d’ambition de la mise en scène, la naïveté et le doux angélisme du scénario et la faiblesse des autres personnages qui souffrent à la fois d’un manque d’écriture et d’une interprétation aléatoire. Lorsque Five se prend au sérieux et assène des lieux communs et des clichés d’une banalité confondante sur l’amitié du genre « on ne choisit pas sa famille mais ses amis oui », le film atteint ses limites.
Plus « Two Men Show » que véritable chronique générationnelle sur le vivre ensemble, Five se regarde comme un long sketch plutôt réussi. Il vous fera rire, vraiment, mais n’en demandez pas plus. Ceci dit parfois, c’est suffisant.
Synopsis : Cinq amis d’enfance rêvent depuis toujours d’habiter en colocation. Lorsque l’occasion d’emménager ensemble se présente, Julia, Vadim, Nestor et Timothée n’hésitent pas une seule seconde, surtout quand Samuel se propose de payer la moitié du loyer ! A peine installés, Samuel se retrouve sur la paille mais décide de ne rien dire aux autres et d’assumer sa part en se mettant à vendre de l’herbe. Mais n’est pas dealer qui veut et quand tout dégénère, Samuel n’a d’autres choix que de se tourner vers la seule famille qu’il lui reste : ses amis !