Seul sur mars, un livre coup de cœur

Par Amandine97430

De : Andy Weir.

Résumé: Mark Watney est l’un des premiers humains à poser le pied sur Mars. Il pourrait bien être le premier à y mourir. Lorsqu’une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources, irrémédiablement coupé de toute communication avec la Terre. Pourtant Mark n’est pas prêt à baisser les bras…

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A l’origine, je connaissais son adaptation cinématographique pour en avoir entendu parler au journal télévisé lors de la promo. Cependant, les reportages (du moins ce que j’ai vu) omettaient le fait que Seul sur Mars est à la base un roman signé Andy Weir.

Je l’ai finalement découvert tout à fait par hasard lors d’une visite fortuite à la médiathèque. Il était sur le rayonnage de présentation prêt à être découvert prêt à être lu. Inutile de vous dire que sitôt vu sitôt pris tant les adaptations sont prisées. En effet, j’avais déjà fait l’expérience avec Les faces cachées de Margo qui pendant des semaines n’a jamais réattéri en rayon. Bref, je n’ai pas hésité une seconde bien que je n’avais qu’une vague idée en tête du résumé.

Étant dépourvue de champ magnétique, Mars ne dispose d’aucune protection contre les radiations solaires. Si j’y étais exposé, j’aurais tellement le cancer, que mon cancer lui-même aurait un cancer.

C’est chez moi que j’ai découvert la chose de plus près. Apprenant ainsi que Andy Weir avait été embauché par la NASA à 15 ans comme programmateur informatique. Déjà rien que ça, ça promettait. Et puis, il y avait aussi cette critique presse qui disait que ce roman était un excellent thriller, un de ses livres qu’on ne veut pas voir s’arrêter. En général, je me méfie des critiques dithyrambiques mais pour une fois j’avais confiance.

Il est clair en tout cas que Seul sur Mars excelle aussi bien dans le fond que dans la forme. Dès les premières pages, on est happé par le style, le propos; et par le personnage principal, Mark. Ce dernier est d’un charisme et d’un humour phénoménaux.  Le choix de Matt Damon me sonne comme une évidence même si à l’heure actuelle je n’ai toujours pas vu le film.

Le héros a un instinct de survie extraordinaire; un entêtement et un optimisme qui malgré la situation force l’admiration et le respect. Intellectuellement, le gars assure aussi en enfilant plusieurs casquettes: mécanicien intergalactique, botaniste Martien et j’en passe. Son personnage est formidablement et remarquablement bien écrit et maitrisé. Chaque jour, il nous livre ses sentiments, ses pensées dans son journal de bord non sans jamais oublier de kaser la blague.

En résumé, mon trou du cul contribue à mon salut autant que mon cerveau. Je n’ai rien inventé. Cela fait des décennies que les chercheurs spéculent sur la possibilité de rendre le sol de Mars cultivable. Je vais simplement mettre la théorie en pratique pour la première fois.

Le lecteur devient alors un spectateur au même titre que tous ceux qui le soutiennent sur Terre. On espère qu’il en sortira, on prie presque. On partage son quotidien comme on partagerait celui d’une personne qu’on admirerait en vrai. On craint pour sa vie, sa santé mentale même si celle-ci est forte. Comme si son histoire est vraie, comme si à notre échelle on pouvait faire quelque chose qui puisse améliorer son sort. Le pouvoir du collectif sans doute, une solidarité massive avec toutes nos pensées dirigés vers lui d’un seul bloc. Comme si elles pouvaient front contre tout ce qui l’attend…

En outre, l’auteur a eu l’ingéniosité idée de changer de point de vue à un certain moment du récit. On quitte Mark non sans un certain frémissement pour rejoindre la Terre plus précisément la Nasa découvrant que ce dernier n’est finalement pas mort. Et, réfléchissant au moyen de ramener Mark à la maison. Le suspens et la tension sont donc au rendez-vous d’autant plus lorsque l’échéance de la mission Arés arrive. Le lecteur a le souffle coupé; soudain, la frontière entre réalité et fiction s’estompe. Une seule option envisageable: il faut que Mark soit sauvé!

Ça doit être affreux, pensa-t-il tout haut. Être coincé là-bas. Il est persuadé d’être seul, d’avoir été totalement abandonné. Quels peuvent-être les effets d’une telle situation sur la psyché humaine ? (Il se retourna vers Venkas). Je me demande ce qu’il pense en ce moment.

Journal de bord : Sol 61
Comment se fait-il qu’Aquaman puisse contrôler les baleines ? Ce sont des mammifères ! C’est débile.

Il est évident que Andy Weir connait son sujet rien qu’à voir le vocabulaire scientifique employé . Ce qui m’a paru le plus incroyable et aussi désespérant c’est les contraintes de l’espace temps. Quatre ans pour mener une mission de sauvetage et dieu sait ce qui peut se passer durant ses quatre années. On peut avoir toutes les machines du monde, les scientifiques de la Nasa les plus expérimentés derrière et pour soi. Le problème c’est que si t’as pas le mental t’es cuit. C’est notre volonté de vivre coute que coute qui fera la différence. C’est notre humanité qui fait que tant qu’il y a de la vie – même sur Mars – y a de l’espoir!

20 SUR 20