Genre : science-fiction, action, boxe
Année : 2011
Durée : 2h07
Synopsis : Dans un futur proche, la boxe a évolué pour devenir un sport high-tech. Charlie Kenton, un ancien boxeur, a perdu toute chance de remporter le championnat depuis que les humains ont été remplacés sur le ring par des robots d’acier de 900 kilos et de 2,40 m de haut. A présent, il n’est plus qu’un manager minable qui utilise des robots bas de gamme fabriqués à partir de pièces de récupération. Il gagne juste assez pour survivre d’un combat à l’autre. Lorsque Charlie touche le fond, il accepte à contrecœur de faire équipe avec son fils Max, qu’il a perdu de vue depuis des années, pour construire et entraîner un champion. Dans l’arène où tous les coups sont permis, les enjeux sont plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été. Contre toute attente, Charlie et Max ont une chance, une seule, de faire leur grand retour.
La critique :
C'est en tant qu'acteur que Shawn Levy débute sa carrière au cinéma. Il s'illustre dans des rôles secondaires, notamment dans des séries notoires, entre autres, Beverly Hills 90210 et 21 Jump Street. A partir du milieu des années 1990, Shawn Levy décide enfin de passer derrière la caméra. Tout d'abord, il réalise une série télévisée (Les incroyables pouvoirs d'Alex), puis tourne son tout premier long-métrage, Après la Pluie, en 1997. Shawn Levy obtient son premier grand succès en 2006 avec le remake de La Panthère Rose et confirme la même année, avec La Nuit au Musée.
Il devient alors le chantre du divertissement grand public et familial. Shawn Levy s'inscrit dans ce cinéma populaire, celui louangé par Steven Spielberg dans les années 1980.
Qu'à cela ne tienne, sous l'égide du réalisateur et de la société DreamWorks, Shawn Levy s'attelle à l'adaptation d'une nouvelle de Richard Matheson. Ce sera Real Steel, sorti en 2011. Au moment de sa sortie, le long-métrage obtient un vif succès aux Etats-Unis. La distribution du film réunit Hugh Jackman, Dakota Goyo, Evangeline Lilly, Anthony Mackie, Kevin Durand, James Rebhorn et Hope Davis. En outre, le scénario est de facture simpliste.
Attention, SPOILERS ! Dans un futur proche, la boxe a évolué pour devenir un sport high-tech. Charlie Kenton, un ancien boxeur, a perdu toute chance de remporter le championnat depuis que les humains ont été remplacés sur le ring par des robots d’acier de 900 kilos et de 2,40 m de haut. A présent, il n’est plus qu’un manager minable qui utilise des robots bas de gamme fabriqués à partir de pièces de récupération.
Il gagne juste assez pour survivre d’un combat à l’autre. Lorsque Charlie touche le fond, il accepte à contrecœur de faire équipe avec son fils Max, qu’il a perdu de vue depuis des années, pour construire et entraîner un champion. Dans l’arène où tous les coups sont permis, les enjeux sont plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été. Contre toute attente, Charlie et Max ont une chance, une seule, de faire leur grand retour. Le film s'inscrit dans la dynamique de la saga Transformers.
Nouvelle mode, nouvelles moeurs. Naguère, les humains ferraillaient encore sur les rings de boxe. Mais la discipline a perdu ses lettres de noblesse au profit d'une société égotiste et consumériste. Désormais, ce sont des machines qui s'empoignent et enchaînent les uppercuts en mode "bourre pif".
Bien maigre consolation. Les humains contrôlent encore les robots boxeurs. Les premières minutes de Real Steel ont le mérite de présenter les inimitiés. Sous la férule d'un Hugh Jackman revanchard et déterminé, une machine dégingandée subit une défaite cuisante contre un taureau lors d'un match de boxe version rodéo. Dès les premières minutes du film, la messe est dite.
Une première séquence peu éloquente, pour ne pas dire outrancière. Quant à Hugh Jackman, l'acteur a abandonné le costume de Wolverine pour interpréter un certain Charlie Kenton, un père de famille qui a confié la garde de son fils à son ex-épouse. Hélas, la mère est désormais abonnée aux oraisons funèbres. Le voilà désormais affublé d'un rejeton pleurnichard. Dès lors, toutes les caricatures y passent. Charlie est un père égoïste et aux abonnés absents.
Les combats de boxe restent sa seule et unique passion dans la vie. Contraint malgré lui de reprendre son rôle patriarcal, Charlie s'attache rapidement à ce gosse narquois et opiniâtre. C'est donc grâce à l'aide de son moutard indocile que le père récupère son pécule. Jusque là en déveine, Charlie trouve par hasard une vieille carcasse métallique dans un dépotoir. Le nouveau robot, à l'apparence peu flatteuse, sera baptisé "Atom". A priori, la nouvelle machine semble vouée à l'opprobre et aux gémonies.
Contre toute attente, le fameux "Atom" envoie son adversaire dare-dare au tapis. Charlie jubile. Son fils, Max, aussi. Mieux, le gamin infernal se transmute en véritable érudit de l'informatique. Seulement âgé de onze ans, il se prend déjà pour un technicien de la robotique et se transforme le temps d'un avant match en danseur hors pair. On croit rêver...
A nouveau, Atom estampille (c'est le cas de le dire) ses adversaires grâce à sa fougue inébranlable. Très vite, la machine est plébiscitée par les médias et devient le nouveau chouchou d'un public acquis à sa cause. Auréolé par cette célébrité grandissante, Atom pourrait s'octroyer la couronne du champion en titre, l'invincible et le bien-nommé Zeus, évidemment programmé, fabriqué et "radioscopé" (si j'ose dire) par des japonais. Vous l'avez donc compris.
Peu ou prou de surprise dans ce programme destiné au jeune public. En l'occurrence, les 3-8 ans devraient logiquement trouver leur compte devant ce spectacle obsolète et inoffensif. Les autres, en particulier le public adulte, sont priés de rebrousser chemin. En outre, le scénario brille surtout par son inanité et sa vacuité. Le long-métrage ne parvient jamais (ou presque) à captiver, la faute à un script beaucoup trop policé. Certes, entre deux séquences de baston, Shawn Levy se focalise sur cette dynamique familiale qui se noue entre un père et son fils. Mais c'est trop peu pour sauver cette production de son caractère prosaïque.
Note : 07.5/20