[Projection en plein air] In The Mood for Love, mardi 7 juin

Par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Le Nouvel Institut Franco-Chinois de Lyon participe à sa manière au festival du cinéma chinois avec cette année, la première édition d’une soirée hors les murs et la projection en plein air d’un film chinois.

Rendez-vous mardi 7 juin, dans le parc de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Techniques du Théâtre pour voir ou revoir « In the mood for love » du réalisateur chinois Wong Kar-Wai. César du meilleur film étranger en 2001.

Entièrement libre et gratuite, la soirée débute à 20h30 au son d’une playlist 100% chinoise.
N’oubliez pas vos chaises!
Un foodtruck assurera la restauration avant la séance.

Lieu 
Parc de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre
4 rue Soeur Bouvier
69322 Lyon cedex 05 Gratuit

Le Nouvel Institut Franco-Chinois de Lyon participe à sa manière au festival du cinéma chinois avec cette année, la première édition d’une soirée hors les murs

In the Mood for Love de Wong Kar-Wai
Avec Tony Leung Chiu Wai et Maggie Cheung
 Hong-Kong, 2000,  1h48

Hong Kong, 1962. M. et Mme Chow emménagent dans leur nouvel appartement le même jour que leurs voisins, M. et Mme Chan. Sans comprendre comment cela a commencé, Chow Mo-wan et Chan Li-zhen apprennent que leurs époux respectifs ont une liaison. Cette découverte les choque mais les rapproche. Ils se voient de plus en plus souvent mais le voisinage commence à s’en apercevoir. Il semble n’y avoir aucune possibilité pour eux de vivre une relation amoureuse.  Mais la retenue, les réserves émotionnelles de Mme Chan hantent M. Chow, qui sent ses sentiments changer.

A propos du film

Découvert et primé à Cannes en 2000, In the Mood for Lovecompte parmi les films qui ont fait connaître le cinéma chinois en France.   Depuis son premier film réalisé son premier film en 1988, Wong Kar-Wai parle de ce qui fait l’essentiel de ses obsessions, à savoir le désarroi amoureux, la difficulté d’exprimer ses sentiments, la solitude, le temps qui passe et les souvenirs qui restent.

En véritable poète du cinéma, Wong-Kar-Wai suggère ici plus qu’il ne dit. Sa mise en scène subtile et sensuelle pose de nombreuses questions laissant au spectateur une grande liberté d’interprétation.

L’histoire du film se déroule à Hong-Kong en 1962. C’est une période de forte croissance économique et d’influence occidentale pour le pays qui reste partagé entre modernité et traditions ancestrales. On retrouve d’ailleurs cette scission à l’intérieur même des personnages du film : hybrides, écartelés entre les deux cultures (Orient/Occident), ils vivent à la manière occidentale comme l’attestent leurs tenues vestimentaires, leur apparence physique la présence de la radio ou du téléphone, la musique latino américaine (Nat King Cole,…) ou encore la position de la femme dans la société (elle travaille et a des loisirs, elle va au cinéma,…); mais conservent néanmoins leurs traditions shanghaïennes (vie en communauté dans des espaces très rapprochés, jeux de société, dialecte, nouilles,…). Toujours à la frontière entre deux mondes, les deux héros en perte de repères ne savent pas très bien se situer et se sentent souvent en décalage. Ils vivent leur histoire d’amour plus sur le mode des romans de chevalerie dont ils partagent l’écriture que véritablement dans leur époque. La jeune femme est le plus souvent tiraillée entre son désir moderne d’émancipation (vivre un nouvel amour) et le poids plus ancien des conventions (qu’en dira-t-on), elle refoule des sentiments qu’elle s’avoue pourtant…

De cette façon, les protagonistes expriment à eux seuls toutes les nuances et les déchirements d’une situation historique et culturelle complexe.

Wong Kar-Wai, filmographie sélective

  • 1988: As Tears Go By;
  • 1991: Nos Années sauvages;
  • 1994: Chungking
    Express – Les Cendres du temps;
  • 1995: Les Anges déchus;
  • 1997: Happy Together;
  • 2000: In the Mood for Love;
  • 2004: 2046;
  • 2005: The Hand in Eros de M. Antonioni, S. Soderbergh et Wong Kar Wai
  • 2007 : My Blueberry Nights
  • 2013 : The Grandmaster