Lucchini en mode sobriété
Un président de Cour d’ Assises, rigide et intraitable, tombe en amour pour une des jurés, pas si inconnue que çà, que le hasard remet sur son chemin lors d’un procès pour infanticide.Dans le rôle du président des assises, Christian Vincent convoque Fabrice Luchini qui, loin de ses travers cabotins, offre une partition à contremploi avec un personnage misanthrope bougon. Tout en finesse dans le jeu et portant un texte taillé pour lui, le prix d’interprétation masculine décerné à la Mostra est mérité, la rude concurrence des Césars ne lui laissait que peu de chance. Et pour lui assurer la réplique, la belle danoise Sidse Knudsen, sous exploitée et peu présente, assure malgré tout sur le peu de temps de jeu qui lui est accordé la réussite de toute la partie comédie romantique. Le réalisateur mène de front cette intrigue romantique en parallèle de la description de la face cachée d’une cour d’assises. Et là, son regard est précis pour bien montrer tout ce qui joue dans et hors prétoire entre tous les acteurs de la justice, sans jamais être didactique. Sans surprise mais avec une grande précision, Vincent avance de manière assurée et rythmée son scénario bicéphale cousu de fil blanc. Christian Vincent parvient donc à nous faire croire à cette histoire d’amour, même simplette, et nous fait aimer ses personnages. Son histoire sentimentale est aussi portée par de longues séquences bien dialoguées et magnifiquement jouées. Et pour la partie justice, il rend bien compte du côté hyper codé et désuet d’une audience rappelant bien la théâtralité d’un procès et d’une salle d’audience…Il est de ces films qui assurent un coefficient plaisir et sympathie élevé même si le cinéma est peu présent. Belle maitrise classique simplement.Quelle surprise ! Un petit film sensible et délicat… A voir
Sorti en 2015
Ma note: 14/20
Un président de Cour d’ Assises, rigide et intraitable, tombe en amour pour une des jurés, pas si inconnue que çà, que le hasard remet sur son chemin lors d’un procès pour infanticide.Dans le rôle du président des assises, Christian Vincent convoque Fabrice Luchini qui, loin de ses travers cabotins, offre une partition à contremploi avec un personnage misanthrope bougon. Tout en finesse dans le jeu et portant un texte taillé pour lui, le prix d’interprétation masculine décerné à la Mostra est mérité, la rude concurrence des Césars ne lui laissait que peu de chance. Et pour lui assurer la réplique, la belle danoise Sidse Knudsen, sous exploitée et peu présente, assure malgré tout sur le peu de temps de jeu qui lui est accordé la réussite de toute la partie comédie romantique. Le réalisateur mène de front cette intrigue romantique en parallèle de la description de la face cachée d’une cour d’assises. Et là, son regard est précis pour bien montrer tout ce qui joue dans et hors prétoire entre tous les acteurs de la justice, sans jamais être didactique. Sans surprise mais avec une grande précision, Vincent avance de manière assurée et rythmée son scénario bicéphale cousu de fil blanc. Christian Vincent parvient donc à nous faire croire à cette histoire d’amour, même simplette, et nous fait aimer ses personnages. Son histoire sentimentale est aussi portée par de longues séquences bien dialoguées et magnifiquement jouées. Et pour la partie justice, il rend bien compte du côté hyper codé et désuet d’une audience rappelant bien la théâtralité d’un procès et d’une salle d’audience…Il est de ces films qui assurent un coefficient plaisir et sympathie élevé même si le cinéma est peu présent. Belle maitrise classique simplement.Quelle surprise ! Un petit film sensible et délicat… A voir
Sorti en 2015
Ma note: 14/20