Elle est si belle. Elle, c'est Elle Fanning, un ange descendu sur terre. Beauté naturelle, sublimée par les flashs stroboscospiques d'un défilé et enviée par toutes les mannequins voulant devenir comme elle... quitte à la dévorer toute crue. Vendu par Thierry Frémaux comme (je cite) "un film d'horreur cannibale chez les top models" * The Neon Demon n'en demeure pas moins une critique en surface de ce monde superficiel et narcissique au possible. Néanmoins en faisant cet éloge du vain, le film reste creux dans son scénario qui se limite à : "Oh, ahh, comme je voudrais être comme elle, petite Blanche-Neige plus belle que moi, puisque sans fards"... M'ouais.
Si le réalisateur nous transporte dans une mise en scène au cordeau qu'il magnifie par une bande-son électro impeccable, le scénario n'est au final trop maigre pour un film de cet envergure. Je suis donc partagée sur cet objet filmique admirable par sa forme mais d'une non-profondeur abyssale par son fond. Je reste sur ma faim (sans jeux de mots).
Belle coquille vide donc.
* Tiens, c'est à la mode le cannibalisme pour ce Cannes 2016, cf Ma Loute.