Grey’s Anatomy, de Shonda Rhimes (2005-2015).

Série américaine créée par Shonda Rhimes en 2005

Production ABC Studio, ShondaLand

Genre : Dramatique, médical

Production en cours, il y a actuellement 269 épisodes répartis sur 12 saisons.

Grey's Anatomy a raflé pas moins de 13 prix et 36 nominations depuis sa création.

Le premier épisode est sortie le 27 mars 2005

Meredith Grey, fille d'un chirurgien très réputé, commence son internat de première année en médecine chirurgicale dans un hôpital de Seattle. La jeune femme s'efforce de maintenir de bonnes relations avec ses camarades internes, mais dans ce métier difficile la compétition fait rage...

Grey's anatomy bande annonce - saison 1 -

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La diffusion de la série n'est pas encore terminée que l'essentiel peut déjà être résumé en quelques phrases.

Meredith Grey a repris les rênes de la chirurgie générale suite au départ de sa mère, véritable nom couronné d'une auréole de gloire et de notoriété dans le milieu médical. Meredith débute en tant qu'interne dès le premier épisode, puis gravit les échelons durant 11 saisons (avec en moyenne 23 épisodes de 40 minutes par saison), avec ou sans ses (petits)-amis, au rythme des retournements de situation et révélations. Le tout baigné dans une atmosphère assez pathétique (au sens littéraire), quoi que rarement répétitive, et finalement, le principe d'une série télévisée agit tant bien que mal : on s'y attache, et on veut connaître la suite.

Nous sommes tous capables de citer une, deux, trois séries se déroulant en milieu hospitalier : Urgence, Private Practice, Docteur House... Autant dire que pour créer un scénario un peu original : bon courage !

Pour ce qui est de Grey's Anatomy, tout tourne autour de Meredith Grey, d'abord jeune interne puis titulaire en chirurgie générale. Autant vous le dire tout de suite : ce personnage m'insupporte. En VO, sa voix reste à peu près audible, plus calme et grave que sa version doublée. Mais lorsque l'on supporte les jérémiades d'une actrice laide et de son personnage qui pleurniche à la moindre occasion, il y a de quoi en espérant cent fois plus des autres comédiens !

En général, au bout de 32 minutes en moyenne, chaque épisode se clôt sur une séquence musicale émotionnelle où la plupart des problèmes sont réglés, les quatre vérités sont dites et les points sont mis sur les i. S'ouvrant presque tous sur une voix-off qui se veut sage et philosophique, les épisodes sont aussi une bonne manière de contempler son reflet dans les yeux de tous ces chirurgiens pour qui, ils le reconnaissent, " tout serait plus simple sans histoires d'amour ".

Car Grey's Anatomy, c'est ça ; un microcosme où tout le monde connaît tout le monde, où les gens se rencontrent, se séduisent, se culbutent en salle de garde et font face aux problèmes que l'on a tous connus, en plus de ceux qui se présentent à eux chaque jour sur la table d'opération : un patient avec une barre de métal lui transperçant l'abdomen, une maladie qui leur paraît incurable, des cancers en phase terminale à la pelle, des cas rares etc...

Mais que dire de l'ambiance générale ? Mouais. Ça passe. Ça divertit. Évitez comme moi de regarder la série en mangeant, et ça devrait aller sans trop de problème. Évitez aussi la VF qui, sans être imbuvable, vous donnera comme des impressions de déjà entendu lorsque vous vous attèlerez (si ce n'est pas déjà fait) à Game of Thrones ( David Benioff et D. B. Weiss). Ne comptez pas sur l'humour, quasi absent, ni sur les décors (un hôpital c'est blanc, ca pue et c'est inquiétant, tout le monde le sait).

Mais plus précisément, il faut avoir le cerveau bien accroché pour suivre toutes les tribulations amoureuses, le plus intéressant de la série restant malgré tout les cas médicaux que l'on découvre à chaque épisode. Ainsi, d'aucuns apprendront ce qu'est une " trachéotomie " ou une " thoracotomie ", sauront que rougir de manière excessive au moindre embarras peut être soigné, et que non, faire un massage cardiaque n'est pas si simple.

Les étudiants en médecine y trouveront probablement leur compte lorsqu'ils n'auront pas le courage de se plonger dans des révisions moins ludiques, et les autres spectateurs se pencheront sur la dimension psychologique du scénario et sur les prouesses des effets spéciaux (combien de gants en latex et de caoutchouc pour les corps opérés a-t-il fallu utiliser ? Toutefois, chapeau si vous n'avez jamais remarqué les poupées utilisées pour les corps des bébés !).

Il faut aussi savoir que de nombreux personnages partent, reviennent, ou partent pour ne jamais revenir. En général, il existe bien une raison dans la vie réelle expliquant ces départs. Ainsi, Isaiah Washington (Preston Burke) et Patrick Dempsey (Derek Shepherd) auraient été renvoyés l'un pour des propos homophobes envers T. R. Knight (George O'Maley), et l'autre pour avoir couché avec un membre de l'équipe de tournage.

Bref, il ne faut pas avoir Bac + 12 pour comprendre que Grey's Anatomy n'est finalement que le reflet de ce qu'il se passe dans la vraie vie et très probablement dans les hôpitaux. On espère juste que les chirurgiens ne se partagent pas nos carcasses comme les charognards du Seattle Grace Hospital, mais après tout, on aura compris que la chirurgie, c'est quand même bien plus qu'une passion, on nous l'aura assez rabâché durant les 11 saisons.

Et il en reste une 12 ^e à venir. Moi perso, j'ai l'impression d'avoir déjà fait le tour de tous les personnages, notamment lorsque l'on découvre que les meilleurs sont partis et que les épisodes baignés de mélodies au piano ou au violon (ou les deux) commencent à sentir le réchauffé.

On n'en dit pas plus ! Mais n'en n'attendez pas trop d'une série de 12 saisons. En général, les deux ou trois premières ont déjà résumé l'ensemble de celles qui viendront par la suite...

05/2016 - Bonne nouvelle pour les fans de la série médicale de Shonda Rhimes :

La chaîne ABC vient tout juste de commander une treizième saison de sa série phare Grey's Anatomy ! Les docteurs seront donc de retour à la rentrée 2016.