La madeleine de Tavernier
Routine dominicale autour d’un vieux monsieur qui reçoit chaque dimanche dans sa belle demeure son fils sa belle-fille et leurs 3 enfants. Irène, la fille fantasque et préférée fait irruption, et vient perturber le ronron de cette journée monotone.Tavernier excelle dans le film d’époque. Là il donne un accent Proustien à son film et exploite au maximum les courants artistiques de l’époque. Nous sommes en 1912 et Tavernier s’amuse à filmer les extérieurs jardins comme un Monet et la guinguette comme un Renoir. Tavernier, le cultivé, s’en donne aussi à cœur joie avec de jolies mouvements de caméra enveloppant ses acteurs.Après, ce film imposé à Tavernier par son producteur (Alain Sarde) car nécessitant un budget modeste, offre un scénario un peu court. Tavernier en fait un film tout en sensations, mais il avait bien flairé le piège. Derrière la nonchalance du déroulé de l’histoire intervient une vision un peu binaire de cette famille. L’opposition frontale entre le tempérament des deux enfants du vieil homme est quasi caricaturale. La fille préférée est pleine de vie, non conformiste et incarne la modernité ; le fils, mal aimé, suit le chemin familial bourgeois. La mise en scène les met en opposition de manière caricaturale : vivacité lorsque la fille jouée par la lumineuse Sabine Azéma apparait ; lenteur et pesanteur lorsque la fils est au centre du jeu. Cependant, dans ce film faisant la part belle aux sensations, Tavernier montre bien avec beaucoup de subtilité l’injustice des relations filiales. La fille très peu présente est bien plus aimé qu’un fils pourtant très présent et investi.A voir pour la patte Tavernier et la pétillante Sabine Azéma
Sorti en 1984
Ma note: 13/20
Routine dominicale autour d’un vieux monsieur qui reçoit chaque dimanche dans sa belle demeure son fils sa belle-fille et leurs 3 enfants. Irène, la fille fantasque et préférée fait irruption, et vient perturber le ronron de cette journée monotone.Tavernier excelle dans le film d’époque. Là il donne un accent Proustien à son film et exploite au maximum les courants artistiques de l’époque. Nous sommes en 1912 et Tavernier s’amuse à filmer les extérieurs jardins comme un Monet et la guinguette comme un Renoir. Tavernier, le cultivé, s’en donne aussi à cœur joie avec de jolies mouvements de caméra enveloppant ses acteurs.Après, ce film imposé à Tavernier par son producteur (Alain Sarde) car nécessitant un budget modeste, offre un scénario un peu court. Tavernier en fait un film tout en sensations, mais il avait bien flairé le piège. Derrière la nonchalance du déroulé de l’histoire intervient une vision un peu binaire de cette famille. L’opposition frontale entre le tempérament des deux enfants du vieil homme est quasi caricaturale. La fille préférée est pleine de vie, non conformiste et incarne la modernité ; le fils, mal aimé, suit le chemin familial bourgeois. La mise en scène les met en opposition de manière caricaturale : vivacité lorsque la fille jouée par la lumineuse Sabine Azéma apparait ; lenteur et pesanteur lorsque la fils est au centre du jeu. Cependant, dans ce film faisant la part belle aux sensations, Tavernier montre bien avec beaucoup de subtilité l’injustice des relations filiales. La fille très peu présente est bien plus aimé qu’un fils pourtant très présent et investi.A voir pour la patte Tavernier et la pétillante Sabine Azéma
Sorti en 1984
Ma note: 13/20