[critique] bon à tirer

Par Djack17 @Djack_la_flemme

FICHE TECHNIQUE

  • Sortie : 27 avril 2011
  • Titre original : Hall Pass
  • Réalisateurs : Peter et Bobby Farrelly
  • Scénaristes : Peter & Bobby Farrelly, Pete Jones et Kevin Barnett
  • Acteurs : Owen Wilson, Jason Sudeikis, Christina Applegate...
  • Compositeur : Tom Wolfe et Manish Raval
  • Genre : Pipi-caca-zob-foune
  • Pays : Amérique
  • Durée : 1h45

Bon à Tirer raconte les tribulations de deux hommes mariés, Rick et Fred, dont les unions respectives ronronnent mollement, ce qui les laisse quelque peu frustrés, en grave manque d'érotisme et de sensualité. À tel point que pour contenter leur appétit sexuel, ils en sont souvent réduits à - on cite les dialogues : se " tirer sur la nouille " ! Leurs femmes sentant poindre la grosse crise conjugale, elles décident de leur accorder un " bon à tirer " : c'est-à-dire un break de mariage d'une durée d'une semaine. Durant cette semaine exceptionnelle, les deux larrons auront toute licence pour sortir, boire, fumer, ou même baiser avec qui bon leur semblera...

Le ciné des frères Farrelly est souvent marqué d'un certain humour, que l'on peut pour le moins qualifier de gras et auquel il vaut mieux être sensible si l'on veut goûter les œuvres des frangins. Bon à Tirer ne fait pas exception à la règle : la plupart des scènes trouvent en effet leur source humoristique en dessous de la ceinture, avec des blagues très à base de pipi-caca-zob-foune.

Mais franchement, on rigole bien. Il y a quelques séquences inénarrables, notamment lorsque Fred cherche à emballer une jeune femme qui a de petits soucis digestifs, ou lorsque Rick est sauvé de la noyade par un grand Black complètement nu dont le pénis a plus la taille d'un bras que celle d'un sexe normal !

On passe donc un agréable moment en compagnie de ces deux joyeux gaillards. D'ailleurs, ce qui sauve le film de la complète " navetude ", c'est que les deux personnages principaux, quoique beaufisants sur les bords, sont vraiment attachants. La part d'ado attardé qu'ils portent en eux voit arriver la quarantaine avec crainte. Ils ont peur de s'encroûter, peur de n'être plus désirés, peur d'être englués dans une vie dénuée d'aventures et d'exotisme. En cela, ils provoquent notre sympathie.

La seule réserve qu'on peut émettre tient à la fin, à notre goût trop bien-pensante et trop cucul. Nos deux bonshommes de maris, après quelques soirées de beuveries entre potes et quelques tentatives de " péchotage " de gonzesses, reviennent sagement auprès de leurs bobonnes, l'œil contrit et la queue repentante. Les mariages n'ont subi aucun coup de canif (ou si peu). Le plan final glorifie l'amour marital et la noblesse de la vie familiale. Tout est bien qui finit bien. On n'aurait pas dit non à quelque chose de plus " couillu ", de moins politiquement correct, de moins prévisible...

Dommage...

POUR LES FLEMMARDS : Une bonne grosse farce, pas déplaisante et pas prise de tête, qui sous ses airs de gaudriole salace est en fait une dragée sucrée, pleine de bons sentiments...

Bande-annonce de Bon à Tirer :