La Tortue rouge

331256.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx Conte poétique, récit philosophie, fable écologique, La Tortue rouge met en scène les aventures d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux…

La critique peut être un exercice délicat, où l’on tente de raconter sans trop en dire. Le premier long métrage du néerlandais Michael Dudok de Wit est un tel ravissement que l’envie d’en révéler chaque détail nous chatouille. Mais tomber dans l’euphorie dithyrambique reviendrait à gâcher l’effet de surprise aux futurs spectateurs.

Alors disons seulement que le cinéaste a composé une merveilleuse histoire dénuée de paroles, bourrée de charme et d’intelligence sur l’amour, la tolérance, et la vie. Les lignes épurées, le décor dessiné au fusain, l’heureux mélange du numérique – utilisé subtilement – et de l’artisanal,  l’harmonie des couleurs, l’évidence du langage musical,  la beauté formelle, la simplicité de la narration, tout concorde à la création d’une oeuvre sublime et envoûtante, qui vous invite dans un ailleurs aux mille et une émotions.

Récompensé d’un Prix Spécial Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, La Tortue rouge – coproduit par le prestigieux studio Ghibli –  est une merveille qui provoque de nombreux sourires clairsemés de larmes. Un petit bijou qui enchantera petits et grands.

Sortie le 29 juin 2016.