Dominicalement Vôtre – La Famille Pickler

Par Z. @Bizardbizard
Diffusion dimanche 3 juillet, 20h55, 6ter

En ce premier dimanche de vacances scolaires le Seigneur ne nous a pas laissé tombé (bien heureusement d'ailleurs puisqu'il s'agit de son propre jour). Nous qui nous préparions psychologiquement à un festival de propositions télévisuelles aléatoires - tout ça parce que les petits enfants ont posés leurs deux mois de vacances annuelles - et bien... Force est de constater que ça n'est pas plus dramatique que ça.

Et pour fêter les vacances que nous n'avons pas nous avons choisit de nous pencher sur le discret La Famille Pickler (choix délibérément aléatoire).

Laura Pickler (Jennifer Garner) ne jure que par les perles et le beurre. Convenablement marié à un champion de sculpture, sur beurre, (TY Burrell), elle mène la vie dont elle a toujours rêvée : être riche et influente dans la plus pure des traditions conservatrices américaines. Mais lorsque que son artiste d'époux adultère est gentiment prié de ne pas participer à la compétition annuelle, son monde s'effondre. C'est avec la rage de l'ambition et de la pesterie que Laura décide de relever les manches de son chemisier en soie et disputer elle-même le concours. Seulement voilà, la jeune femme va se retrouver face à deux concurrentes de taille : une petite fille de dix ans douée de multiples talents (Yara Shahidi) et la maîtresse de son mari (Olivia Wilde)...

Avec son pitch décalé et sympathique La Famille Pickler est un véritable allié du dimanche soir. Une histoire simple et drôle, qui n'enverra personne au septième ciel mais qui fait le travail quand même.

Nous nous répétons comme des papys gâteux mais n'oublions jamais que le dimanche est le jour de la tolérance, et que parfois, un film truffés de banalités scénaristiques qui savent divertir peut combler de joie n'importe quel terrien.

La Famille Pickler est un film sans grandes ambitions qui a la décence d'être sans grandes prétentions. Cherchant tout d'abord à délivrer un message " américain-mais-plus-moderne-quand-même " en amusant son public, ces une heure trente neuf rendent compte d'une histoire peu extraordinaire sur fond d'originalité. La satire de la société est visible sans être totalement exploitée permettant au film de garder sa fraîcheur et sa légèreté au détriment de la profondeur et de la pertinence. Mais le plus important c'est d'essayer, n'est-ce pas ? Ainsi les bonnes intentions sont palpables bien qu'elles n'aboutissent jamais vraiment. L'ensemble est homogène dans son manque d'audace, qu'ils s'agissent du scénario, de la mise-en-scène ou des acteurs (avec un casting pourtant prestigieux), mais aussi dans sa bonne ambiance. On ne rit pas comme une baleine joyeusement échouée mais on sourit avec bienveillance sans s'ennuyer, particulièrement lorsque l'on aime ce genre de film (ce qui est notre cas). Et si le côté " bon père la morale " est présent à chaque instant il ne dérange pas vraiment.

En conclusion vous ne ferez certes pas tourner les serviettes mais ce récit gentillet qui dépeint de loin et sans ardeur la société américaine, réserve quelques petites surprises sans jamais oublier de faire la part belle aux clichés et au célèbre dicton " le dimanche on lâche le guidon ! "

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