L'été est la, avec son soleil, ses voyages et sa bonne humeur, il était donc important que le cinéma impose cette vitalité saisonnière à l'écran. Chose faite alors que le mois de Juillet vient à peine de commencer avec " L'effet Aquatique" , dernier film à titre posthume de Solveig Anspach, où l'envie de voyager en Islande est immédiat grâce à cette histoire d'amour amusante.
Samir, la quarantaine dégingandée, grutier à Montreuil, tombe raide dingue d'Agathe. Comme elle est maître-nageuse à la piscine Maurice Thorez, il décide, pour s'en approcher, de prendre des leçons de natation avec elle, alors qu'il sait parfaitement nager. Mais son mensonge ne tient pas trois leçons - or Agathe déteste les menteurs! Choisie pour représenter la Seine-Saint-Denis, Agathe s'envole pour l'Islande où se tient le 10ème Congrès International des Maîtres-Nageurs. Morsure d'amour oblige, Samir n'a d'autre choix que de s'envoler à son tour...Cette douce histoire d'amour a tout ce qu'il faut pour remplir le cahier des charges du film estival. Solveig Anspach nous offre une romance surprenante, où les contradictions et les mensonges s'accumulent au service d'un film tout en économie (durée, mise-en-scène) mais pleine de tendresse et d'humour.
Entre la maladresse de Samir ( Samir Guesmi) et le franc-parler d' Agathe ( Florence Loiret-Caille) se forme un couple plein de surprise, embarquant ses personnages et le spectateur dans des situations rocambolesques où l'on ne cesse d'éclater de rire. Ces contradictions et ces péripéties donnent la sensation de se retrouver devant un film d'aventure, comme " La Loi de la Jungle " d' Antonin Peretjakto récemment, qui nous ferait suivre un couple de héros opposé traversant une série d'épreuves afin de mieux se retrouver à la fin.
Le film a le mérite d'être clair et concis, de durée assez courte pour ne pas s'égarer dans la répétition, et nous embarque dans un voyage dépaysant entre la France et l' Islande. Solveig Anspach nous a livré un hymne à la vie et à l'amour drôle et touchant, où l'on sort de la salle dans une euphorie totale avec le sourire aux lèvres.
Victor Van De Kadsye