J’ai déniché sur le Net une vidéo très intéressante qui prodigue 29 conseils pour accroître sa créativité. Si les auteurs professionnels connaissent en général ces recettes pour les avoir utilisées eux-mêmes, puis finissent par créer leur petite cuisine personnelle, cette leçon devrait s’avérer utile aux nombreux Padawans qui fréquentent ce blog… 🙂
Ecrire en dilettante et à son rythme n’a pas grand chose à voir avec le travail d’un(e) auteur(e) professionnel(le) qui passe une dizaine d’heures quotidiennes, enfermé(e) dans un bureau pendant la majeure partie d’entre elles, à écrire deux, trois, voire quatre projets de concert.
Outre l’indispensable maîtrise de la dramaturgie, et l’expérience, ce qui différencie principalement le professionnel du profane en matière d’écriture, c’est le fait d’avoir dompté sa créativité afin de la rendre efficace à la demande. Comment est-ce qu’on y arrive me demanderez-vous? Et bien tout simplement en la faisant travailler, et pour cela il existe des recettes très simples mais efficaces, en voici justement vingt-neuf:
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1. Faire des listes: oui, c’est une excellente manière de se discipliner mais aussi de se concentrer sur les chantiers prioritaires si j’ose dire.
2. Avoir toujours sur soi un carnet: je vous en ai déjà parlé, l’inspiration peut jaillir n’importe quand et partout, aussi faut-il toujours pouvoir l’accueillir. Et comme plus on fait travailler son imagination mieux elle fonctionne, il est indispensable de noter toutes les idées qu’elle crache au vol.
3. Essayer l’écriture automatique: il n’est pas question de spiritisme, hein, vous l’aurez compris, mais plutôt de laisser vagabonder sa plume, de brainstormer quoi, mais aussi de faire des jeux d’écriture à l’instar des cadavres exquis dont raffolaient les surréalistes...
4. S’éloigner de l’ordinateur: ben oui parce que d’une part il faut y aller progressivement et à trop vouloir s’acharner on risque le writer’s block et que, d’autre part, lorsqu’on est posté devant un écran d’ordinateur et que l’inspiration tarde à venir, on a tendance à se laisser distraire par certains outils chronophages de type réseau social, voire se vautrer dans la procrastination.
5. Arrêter de s’auto flageller: certaines fois l’inspiration ne veut vraiment pas venir, ça arrive à tous les auteurs et mieux vaut alors se changer les idées plutôt que de développer des pensées négatives du genre: « J’y arriverai JAMAIS, merde, je suis nul » ce qui est le plus court chemin vers le writer’s block, justement.
6. Faire des pauses: oh que oui, et régulièrement en plus!
7. Chanter sous la douche: car la bonne humeur est essentielle pour rester créatif envers et contre toutes les contrariétés qui sont le lot quotidien d’une carrière de scénariste. A titre personnel, je suis en concert tous les matins dans ma salle de bain, mes chats adorent! 😉
8. Boire du café: ou du thé, du jus de fruit, bref, une boisson qui réveille les neurones. La tisane ce n’est pas top donc…
9. Ecouter de nouvelles musiques: écouter la même bande son en boucle ce n’est pas forcément optimal pour faire jaillir de nouvelles idées, la découverte a du bon.
10. Avoir l’esprit ouvert: c’est vraiment le b.a. -ba de toute création!
11. S’entourer de personnes créatives: ça c’est facile dans notre métier, jeunes auteurs sortez de votre isolement, créer votre réseau, et plus vite que ça!
12. Demander des feedbacks: c’est à dire faire lire sa prose, mais par pitié, ne recrutez pas vos lecteurs au sein de votre entourage…
13. Collaborer: c’est le coeur même de ce métier.
14. Ne pas abandonner: à condition toutefois d’être heureux de faire (ou essayer de faire) ce métier, l’aigreur est l’ennemie de la créativité.
15. Ecrire, écrire, écrire: et sous toutes les formes car exercer sa plume pour divers supports permet de l’améliorer considérablement.
16. S’autoriser à commettre des erreurs: parce que de toute façon, vous en commettrez, comme tous les auteurs.
17. Changer d’air: si un certain enfermement est inhérent aux professions d’écriture, il est indispensable de pouvoir se changer les idées, de réalimenter la pompe quoi.
18. Compter ses bénédictions: hein, koikidi? Je pense qu’il s’agit de savoir apprécier sa chance. Le métier de scénariste est certes difficile mais franchement quel bonheur d’avoir une vocation, de pouvoir consacrer son existence à combler son besoin de création, non?
19. Beaucoup se reposer: ça en fait rire certains mais l’écriture intensive et quotidienne est épuisante non seulement nerveusement mais physiquement, sans même parler des yeux et du dos qui morflent…
20. Prendre des risques: il ne s’agit pas de sauter par la fenêtre mais plutôt d’être audacieux dans ses projets, ses démarches (mais attention, hein, audacieux ne veux pas dire impoli ou sans gêne).
21. Enfreindre les règles de l’écriture, ce qui implique avant toute chose de vraiment les maîtriser.
22. Ne pas se forcer: il y a certains projets qu’on ne sent pas, qu’on sera incapable de mener à bien, même quand on a besoin de payer les factures.
23. Lire une page de dictionnaire: j’adorais faire ça quand j’étais petite, pas vous?
24. Créer une structure: ce n’est pas seulement utile à une histoire mais à une méthode de travail, chaque auteur développe la sienne mais elle est essentielle.
25. Ne pas chercher à incarner l’idéal de quelqu’un d’autre: il n’existe pas de voie toute tracée pour devenir scénariste, ni de carrière idéale, il faut définir ses propres objectifs et s’y consacrer de toutes ses forces.
26. Vous avez une idée? Ecrivez la! Toutes les idées, même celles qui semblent les plus géniales, ne tiennent pas forcément la route sous forme d’histoire. Encore faut-il les mettre à l’épreuve du synopsis ou du traitement pour pouvoir en juger.
27. Nettoyer son bureau: cela permet de nettoyer ses pensées au passage, véridique!
28. S’amuser: si vous souffrez du complexe de l’artiste maudit, par pitié, débarrassez-vous en, ou changez de métier! On ne peut réussir une carrière de scénariste que si on aime passionnément son métier, malgré les aléas et les galères.
29. Terminer quelque chose: rien de plus frustrant que l’accumulation de genèses d’histoires sur des feuilles volantes. Si une histoire vous tient vraiment à coeur, plus que toute autre, faites-vous plaisir, écrivez un spec-script.
Apprendre à booster sa créativité :
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