Anecdote pop du début des 70′s, la rencontre entre Elvis & Nixon devient aujourd’hui un petit film sans ambition qui devrait sortir discrètement dans quelques salles au milieu des blockbusters estivaux. Dommage, il avait plus sa place à Deauville ou directement en vidéo pour trouver son public.
Et il faudra moins de 90 minutes pour faire le tour de la question. Evidemment la première partie concernera la préparation de ce rendez-vous avec un président qui n’en veut pas et un Elvis qui fait … son Elvis sans gêne à qui personne ne peut refuser quoi que ce soit. La mise en place est longuette et laborieuse malgré quelques seconds rôles sans relief qui tente de faire ressortir l’absurdité de la situation. Et on ne peut pas dire que la mise en scène soit très inventive pour maintenir l’intérêt, n’étant même pas un tant soit peu pop avec un peu de personnalité pour coller au sujet.
Il faut donc attendre la dernière partie du film et la rencontre entre les 2 personnages historiques pour que l’on se réveille enfin. Elvis et Nixon, impeccablement interprétés par Michael Shannon et Kevin Spacey, aux caractères complètement opposés vont, en 20 minutes, apprendre à se connaitre, se respecter et s’apprécier … mais ça ne changera pas la face du monde, même si c’est fait avec honnêteté, sans prétention et dans la bonne humeur. Voilà une rencontre bien inutile.
En gros ce Elvis & Nixon est une anecdote sans grand intérêt et avec une réalisation digne d’un téléfilm. Plutôt que de voir ça au cinéma en plein été, on l’aurait bien vu hors compétition au Festival de Deauville comme une petite récréation pour les petits vieux qui foulent les planches chaque année puis avec une sortie directement en vidéo, la case grand écran n’étant ici pas vraiment indispensable.