En ce jour de deuil national nous apprenons également que le réalisateur brésilien Hector Babenco est mort ce mercredi 13 juillet à l'âge de 70 ans.
Né en 1946 en Argentine Hector Babenco se lance au cinéma par le biais du documentaire. Son premier film est "O Fabuloso Fittipaldi" (1973), un documentaire sur le pilote brésilien de F1 Emerson Fittipaldi. Il signe ensuite son premier film de fiction "O Rei de Noite" (1975 - ci-dessous), une chronique adolescente ou un jeune homme a une liaison avec deux soeurs, filles d'une amie de sa mère. Babenco en profite surtout pour montrer le réalisme des rues de Sao Paulo.
Il réalise ensuite "Lucio Flavion, o passageiro da Agonia" (1977) sur l'histoire d'un brauquer de banque. Il passe un cap important dans sa carrière avec "Pixote, la loi du plus faible" (1981 - ci-dessous) où il dénonce le système carcéral juvénile, avec ce film il gagne le Golden Globe du meilleur film étranger.
Après avoir obtenu son entrée à Hollywood il obtient un beau casting avec William Hurt et Raul Julia pour son prochain film. Il persiste et signe avec "Le Baiser de la femme araignée" (1985 - ci-dessous) un huis clos sous contexte de dictature qui asseoit un peu plus son style réaliste sur fond de dénonciation politique. Avec ce film William Hurt gagne le Prix d'interprétation à Cannes 1985 et l'Oscar du meilleur acteur 1986.
Après ces deux réussites il enchaine aussitôt avec en tête d'affiche Meryl Streep et Jack Nicholson pour le drame "IronWeed" (1987 - ci-dessous) mais malgré des nominations aux Oscars pour ses acteurs ce film est échec.
Il est membre du Jury du Festival de Cannes 1989.
Il réalise ensuite "En liberté dans les champs du seigneur" (1991 - ci-dessus et ci-dessous sur le tournage) où il emmène Tom Berenger, John Lightgoiw, Darryl Hannah et Kathy Bates dans la jungle afin de soutenir les indiens persécutés en les convertissant à la religion catholique.
Il quitte ensuite Hollywood et signe le drame "Coeur allumé" (1996) en co-production franco-brésilienne. Mais suite à une longue maladit il quitte pour quelques années le monde du cinéma.
Il est membre du jury de la Mostra de Venise 1998.
Il revient avec son sujet favori pour le film "Carandiru" (2003 - ci-dessous) du nom de la plus grande prison d'Amérique du Sud où il y a eu une répression sanglante en 1992. Le film est présenté au Festival de Cannes 2003.
Il réalise ensuite un drame "El Pasado" (2007) où un homme, qui est à nouveau en couple, est harcelé par son ex-conjointe.
Hector Babenco est un réalisateur majeur de son temps et qui a contribué à dénoncer le système carcéral de son pays le Brésil.
Hector Babenco est décédé d'un arrêt cardiaque dans sa ville de Sao Paulo ce mercredi 13 juillet 2016 à l'âge de 70 ans.