De Michael Dudok de Wit
Chronique : Produit par les studios Ghibli, La Tortue Rouge en a l’élégance tout en se distinguant de longs métrages japonais par sa simplicité et son épure. Variation autour du mythe de Robinson, il se dégage de ce conte intemporel une poésie aérienne et poignante.
La beauté du dessin, la sobriété de la musique qui accompagne une animation d’une fluidité impressionnante, les détails des décors, tour à tour féériques ou dangereux, la précision des effets d’ombres et de lumière, tout dans cet hymne naturaliste et humaniste est d’une acuité étourdissante.
Même si le sens de la parabole et sa temporalité n’est pas clairement exposé, le récit nous happe. Le naufragé est-il en plein délire ? Rêve-t-il ? Cette femme existe-t-elle réellement ? Pour apprécier la Tortue Rouge, mieux vaut laisser ses questions en suspens et se laisser porter.
Le voyage en vaut clairement la peine.
Synopsis : À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La Tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain.