La profession de romancier/scénariste implique moult prospections, de fréquentes rencontres avec « le milieu » (salons, festivals, premières et autres pinces-fesses), des meetings avec de futurs collaborateurs ou décideurs (éditeurs, producteurs, diffuseurs), autant de situations dans lesquelles ce petit bout de bristol s’avère capital.
Non seulement la carte de visite permettra à votre interlocuteur de vous contacter mais elle doit lui donner envie de le faire, d’où l’intérêt de la designer avec soin et d’y consacrer quelques euros. Petite démonstration en images…
Si l’activité d’auteur(e) consiste principalement à passer dix heures quotidiennes enfermé(e) dans son bureau, il lui faut régulièrement affronter le monde extérieur, assister à des mondanités (tout le monde n’oublie pas forcément de l’inviter), des salons ou festivals, se rendre sur des tournages, et plus souvent encore, rencontrer cinéastes, producteurs, éditeurs, journalistes, conseillers des programmes pour des séances de pitch ou des réunions de travail.
Ces entrevues débutent ou s’achèvent par l’incontournable échange de cartes de visites et autant vous dire que ne pas en posséder risque de passer pour un signe d’amateurisme manifeste auprès de votre ou vos interlocuteur(s).
Lorsque je parle de carte de visite, je ne fais nullement mention à un modèle prédécoupé obtenu via votre imprimante, hein? Non parce qu’à ce compte-là, autant carrément vous abstenir! 😉
J’en entends déjà quelques uns qui râlent au fond de la salle: vous ne gagnez pas encore votre vie en tant qu’auteur, pourquoi faudrait-il investir dans des cartes de visites? Sachez tout d’abord qu’on trouve sur le Net une flopée d’imprimeurs qui proposent des tarifs plus que raisonnables et qu’à l’instar de tous les business, il faut investir un minimum dans l’espoir de gagner de l’argent.
Autre gros avantage qu’offrent les imprimeurs online, les possibilités quasi infinies de customisation, parce que c’est un des privilèges des professions artistiques de pouvoir insuffler un peu de fantaisie dans cet outil ultra formaté.
Attention toutefois de ne pas en faire des tonnes, ce qui, une fois de plus, serait considéré comme de l’amateurisme.
Voici les informations que doit contenir votre carte:
- nom, prénom
- profession
- url de votre site ou blog si vous en possédez un
- numéro de portable
Vous pouvez bien entendu ajouter votre adresse ou numéro de téléphone fixe mais c’est vraiment optionnel. Évitez de condenser trop d’informations sur une si petite carte (comptes Twitter, Facebook, Linkedin, Google+, …) non seulement cela rendrait sa lecture laborieuse mais cela témoignerait d’un gros manque de confiance de votre part…
Même chose pour le graphisme: quels que soient les logos, les couleurs, les polices de caractères que vous choisirez ne perdez jamais de vue, c’est le cas de le dire, la lisibilité de la carte. Les informations listées ci-dessus doivent être immédiatement et parfaitement déchiffrables.
Quand au grand débat du recto/verso, à vous de voir mais si vous optez pour une carte double faces, n’oubliez pas que vous prenez le risque qu’une seule d’entre elle soit lue…
Sur ces bonnes paroles, voici quelques chouettes exemples piochés sur le Net:
Une carte recto-verso justement, hyper audacieuse car bien qu’illustrant à merveille le métier de scénariste, elle contient beaucoup trop de caractères. En gros c’est quitte ou double, soit l’interlocuteur adore et la scénariste se démarque de ses confrères, soit il est rebuté par tant de lecture à fournir sur un aussi petit espace, direction corbeille…
Verso
Voici des exemples tout aussi représentatifs du métier d’auteur/scénariste mais nettement plus sobres:
Pas mal, hein? Une autre pour la route? Il s’agit cette fois-ci de la carte d’un script-doctor et ghost writer, je trouve sa carte vraiment bien ciblée, même s’il y a trop de caractères:
Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer de (re)voir cette scène d’anthologie tirée d’American Psycho… 😉
Copyright©Nathalie Lenoir 2016