Après les succès de "American Nightmare" (2013) et "American Nightmare 2 : Anarchy" (2014) avec respectivement 91 millions de dollars de recettes mondiales pour 9 millions de budget et 112 millions pour 12 millions investis les producteurs ont logiquement et sans surprise lancé le 3ème opus de la franchise. Aux commande on retrouve James DeMonaco qui a signé, rappelons-le, l'excellent thriller "Little New-York" (2009). Mine de rien ce 3ème film est plus audacieux sur le fond, on sent un réel travail d'écriture pour clore (espérons-le !) cette trilogie où la purge annuelle est enfin au center des débats politiques avant l'élection présidentielle. Une nouvelle venue importante donc, la femme qui lutte pour être élue à la t^te du pays et mettre fin à la Purge. Cette dernière est jouée par la jolie Elizabeth Mitchell (vu dans de nombreuses séries TV) mais le plus intéressant reste les deux personnages clefs de la trilogie.
Note :Celui interprété par Edwin Hodge, qui était un jeune se réfugiant dans la maison de Ethan Hawke dans le premier avant de devenir leader révolutionnaire dans ce dernier film. Et celui joué par Franck Grillo (habitué des rôles musclés dans plusieurs films), qui était un purgeur dans le n°2 avant de devenir garde du corps de la candidate à la présidence par conviction. La Purge annuelle fête ses 20 ans d'existence (le n°1 se passait à la 5ème année, le n°2 la 6ème année et ce n°3 la 20 ème édition) et les nouveaux Pères Fondateurs ont bien l'intention de maintenir coûte que coûte cette tradition aussi effrayante qu'effroyable. Si l'ambition de ce film est à saluer il est au dépens de l'action puisque l'effet frisson est un peu en-deça des deux premiers avec un travail sur l'émotion plus appuyé comme le lien amitié de l'épicier, passé du garde du corps comme de la candidate... etc... D'ailleurs sur le cas de cette dernière il y a un petit manque, car lorsqu'on connait son passé on s'étonne que cette femme soit si forte et si hermétique, elle manque un peu de nuance comme de profondeur. Mais la force de ce film (et surtout sa chance !) c'est qu'il est à la fois prémonitoire et d'actualité. En effet écrit en 2014 le scénario fait étonnament écho à l'élection américaine du moment ce qui confère au film une saveur particulière. Sans réussir totalement son pari ce troisième épisode est cohérent avec les précédents, il offre une réelle évolution dans le fond comme dans la forme ce qui est à saluer. Dommage que le côté frisson-trash soit trop atténué en échange et que le côté secte des Pères Fondateurs soient si caricatural. Néanmoins on peut dire que le n°3 est peut-être le meilleur de la saga, ce qui reste une étonnante surprise.
Critiques De Films
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