The Player (1992) de Robert Altman

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Un film siglé Altman avec surtout le réalisateur en grande forme avec ce film faussement choral qui use d'un intrigue classique de polar pour surtout y montrer discrètement les coulisses de Hollywood. Adapté du roman éponyme de Michael Tolkin qui officie aussi en tant que scénariste on y suit le producteur Griffin Mill qui tue un homme accidentellement qui était un scénariste qui le harcelait après avoir été évincé professionnellement. Et donc, tout en continuant à produire, il tente de se soustraire au piège tendu par la police. Robert Altman, grand réalisateur qui débuta entre autre par des films comme "M.A.S.H." (1970) et "John McCabe" (1971) débute son film par un plan-séquence de plus de 7 minutes (hommage direct Orson Welles et Alfred Hitchcock) pendant lequel tous les dialogues sont improvisés.

Note :

Une plongée directe dans les méandres fourmillants de Hollywood et où on commence à perdre la tête tant il y a de têtes connues à apparaitre. Car outre les personnages principaux ( Tim Robbins, Greta Sc acchi, Whoopi Goldberg...) le film est aussi doté d'un des plus beaux et grands génériques du Septième Art avec plus de 50 stars jouant leur propres rôles ! Pour l'anecdote le budget du film est de 8 millions de dollars, si ces 50 caméos avaient été payé le budget serait monté à plus de 100 millions de dollars ! Dans le même temps "The Player" ets le film qui regroupe le plus d'oscarisés avec 13 lauréat à l'Oscar au casting... Un tel casting caméotisé donne évidemment lieu au petit jeu du qui est qui amusant et prenant sans que, pour autant, on délaise l'intrigue principale. Car le scénario est parfait, dans la brouhaha des coulisses notre Griffin doit survivre à un licenciement plus ou moins préparée tout en évitant l'accusation de meurtre. Tim Robbins (alors en pleine ascension à Hollywood) joue un Griffin aux dents longues qui tentent de gérer cette période fatidique malgré qu'il ne gère finalement pas grand chose, la chance et le "babysitter" des studios faisant l'essentiel. Un regard à la fois sans concession et détaché sur le monde de studios et un cynisme tout aussi léger quant à l'enquête criminelle et à ses conséquences. Multi-primé aux Golden Globes avec en prime lauréat du Meilleur Réalisateur au Festival de Cannes 1992, Altman signe un grand film d'une acuité aussi tragique qu'amusante. Une belle réussite.

Critiques De Films

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