L’une des plus anciennes sagas de SF revient une nouvelle fois sur grand écran. Star Trek Sans Limites a le défi de retrouver l’esprit qui l’animait originellement et de nous offrir un grand spectacle. Une chose est certaine, l’aventure est bien là !
Après un reboot réussi en 2009 et un Into Darkness beaucoup plus poussif en se la jouant Dark Knight, Star Trek est de retour. Et si JJ Abrams reste de loin à la production, la saga change de mains. Et si l’on pouvait craindre l’arrivée de Justin Lin (le réalisateur de 4 volets de Fast & Furious), l’écriture confiée à Simon Pegg (fan de la première heure) était là pour tenter de ramener un peu de confiance. Et dès les premières images, nous voilà repartis dans l’espace rassurés. Délivrant à nouveau le fameux mantra sur l’ultime frontière, Star Trek retrouve directement l’esprit d’exploration, de découvertes spatiales et d’émerveillement au fait de repousser des limites de l’espace pour rencontrer de nouvelles civilisations à bord d’un vaisseau à la pointe de la technologie.
L’histoire sera on ne peut plus simple : un appel de détresse aux frontières de l’espace, l’Enterprise qui tombe dans un piège et un équipage qui doit se retrouver, survivre et rejoindre la base. Mais cela est réalisé avec une efficacité par Justin Lin et en adoptant le ton que Star Trek avait oublié depuis le reboot. C’est simple, le réalisateur utilise sa caméra pour nous faire redécouvrir l’Enterprise avec l’émerveillement d’un gamin alors que le scénariste importe de nouveaux personnages intéressants (en particulier l’autochtone Jaylah que l’on a bien envie de retrouver comme membre de l’équipage dans les prochains films), en développe certains passés sous le radar (Bones) et instaure des duos inédits qui, pour certains, fonctionnent bien (Bones et Spock).
Nous avons même le droit à de bon moments d’anthologie avec la découverte de la nouvelle base de la Fédération puis avec l’attaque de l’Enterprise par de nouveaux ennemis (une séquence vraiment époustouflante de maîtrise de l’action et de suspense) ! L’aventure lèvera ensuite un peu le pied une fois au sol mais sera toujours efficace pour nous mener jusqu’au bout du voyage de manière parfois assez old school et rock’n'roll pour notre plus grand plaisir, sans oublier les références à la mythologie Star Trek qui devraient ravir les fans de la première heure.
On regrettera par contre un méchant qui en veut une nouvelle fois à la Fédération et se répète un peu après celui d’Into Darkness (avec un final presque similaire), ainsi qu’un développement des personnages assez simpliste, parfois oubliés dans le feu de l’action malgré une volonté de leur apporter des choix qu’ils ne pourront que refuser sans suspense à la fin de l’aventure, l’appel de l’espace étant toujours plus fort.
Mais ce sont des défaut mineurs devant une aventure spatiale idéale pour la saison, calibrée avec ce qu’il faut d’émerveillement, d’action et de fun pour nous emporter vers un espace sans limites avec un équipage toujours attachant. Bref, on tient sans doute là l’un des blockbusters les plus réussis et rafraîchissants de l’été.