Peut-on se construire « pleinement » sans connaître tout ou partie de ses origines ? Peut-on savoir qui l’on est sans savoir d’où l’on vient ? Comment tenir debout quand il manque une branche fondatrice à notre histoire ? Et comment avancer lorsque persiste un sentiment d’abandon et que les questions restent sans réponse ? Voilà tout ce que dit Je vous souhaite d’être follement aimée, un film intime d’une rare délicatesse signé Ounie Lecomte qui aborde la quête identitaire avec pudeur et subtilité.
Porté par un merveilleux duo d’actrices tout en retenu – la gracile Céline Sallette, sombre et solaire à la fois, et l’insaisissable Anne Benoit, dont l’interprétation laconique se révèle bouleversante -, Je vous souhaite d’être follement aimée interroge avec bienveillance cette importance viscérale des origines, et cherche du côté de la résilience au-delà de cette relation mère-fille faite de culpabilité et d’incompréhension.
Voici un film dramatique d’une douceur infinie, qui résonne encore bien après sa découverte.
En DVD depuis le 17 mai 2016 (Diaphana).