Y’a t’il des fans du film d’horreur par ici ? Des gens qui n’ont pas peur de voir du sang, des tripes et du démembrement ? Si tel est le cas, vous pouvez rester. Pour les autres je ne saurais que trop vous conseiller d’aller voir ailleurs. Mes anciens articles par exemple ? (Auto publicité même pas masquée!) Et aujourd’hui, pour ce premier numéro de « La petite chronique des horreurs », je vais vous parler de Massacre à la tronçonneuse, le vrai, pas le remake.
Déjà, de quoi qu’est ce que ça parle ? De tronçonneuse et de massacre.
« – Merci. Je pensais que ça parlait de jardinage… »
Euh, t’es qui toi ? Tu viens faire quoi dans ma chronique ?!
« – J’en sais rien moi, c’est toi qui l’écrit cette chronique… »
Bon…
Donc, cinq jeunes amis, pleins de vie et d’espoirs partent en road trip à travers le Texas. Oui oui, là où il y a Chuck Norris ! Et là où il y’a aussi un auto stoppeur pas très net, au visage pas très net non plus qui, pris en stop par ces jeunes pleins de vie et d’espoirs, finira par se comporter un peu trop beaucoup bizarrement et menacera le club des cinq à la fin. Ils arriveront finalement par s’en débarrasser mais ce ne sera là que le début des ennuis. Parce que bon, si les ennuis étaient finis, déjà ça ferait un film vachement court et puis le titre aurait du s’appeler : « L’auto stoppeur pas très net au visage pas très net non plus ». Bref, rentrons dans le vif du sujet. (Quand t’as pas d’idée de phrase, place discrètement une phrase toute faite que plus personne n’utilise depuis les années 1990. Petite astuce, c’est gratuit.)
Le rythme imposé par Tobe Hooper est très lent mis a part bien sûr pour les scènes d’actions. Mais c’est pour mieux faire monter la pression pour finir par 15-20 insoutenables minutes. Le réalisateur ralenti encore un peu plus son rythme dans la dernière partie et la caméra passe en gros plan et s’attarde sur la folie humaine dans lequel l’héroïne est tombée. Attachée à une chaise, elle subit la pression de ses attaquants et Hooper nous fait ressentir cette pression et la peur du personnage comme si nous étions également attachés à cette chaise sans que nous puissions nous enfuir. En cela, tous les derniers instants du film nous plongent dans un tel état de stress que l’on est tout aussi soulagé que l’héroïne quand ça se fini. Pour l’actrice, cette pression fut encore plus forte et réelle qu’elle passa presque par l’hystérie tellement Tobe Hooper la poussa dans ses derniers retranchements. Et la pauvre, en plus de tout ça, se blessa sur le tournage lors de la scène de la poursuite avec le « Leatherface ». Il y’a donc fort à parier que le sang sur ses vêtements soit vraiment son sang. Comme si ça ne suffisait pas, la pauvre eu le bonheur pour le besoin d’une scène, d’avoir un torchon dans la bouche, pris peu avant sur le plateau et dieu sait où avait traîné ce dernier. Tout le reste du casting fut aussi mis sous pression, effrayés par l’acteur qui jouait le rôle du « leatherface » (Littéralement « Tête de cuir ». Ça rend mieux en Anglais parce que là on dirait plus un film porno gay des années 80). Et pour couronner la cerise sur le gâteau, la chaleur avoisinait les 40 degrés et pire encore, les os et peaux de bêtes visibles à l’écran étaient réelles, ce qui dégageait une certaine puanteur… Et Tobe Hooper, non content de son oeuvre, n’était pas tendre avec le casting, ce qui instaura une ambiance particulière entre les différents acteurs. Autant dire que le tournage a du être au moins traumatisant pour eux que pour les spectateurs étant venus voir le film sur grand écran. La fin du long métrage est un grand soulagement pour le public d’autant plus que la dernière scène se coupe sans aucun bruit, histoire que tout le monde aient un moment de répit et puisse lâcher la pression !
Après tout ça on comprend que le film ai pu être censuré après une semaine d’exploitation en salle en France car rappelons tout de même que le film est sorti en 1974 et ça… Voilà. Il n’a pu sortir au Royaume-Unis, la censure censurant faisant censure, qu’en 1999, soit 25 ans plus tard, d’où le dicton: « Mieux vaux tard que jamais Maybelline. » Et pourtant, le film est tout sauf sanglant mais l’ambiance qui s’en dégage est vraiment ultra pesante et crasseuse .
Et comment finir cette chronique sans rendre un dernier hommage à Gunnar Hansen, décédé le 7 novembre 2015…
Oui je sais, ça plombe un peu l’ambiance là, alors pour vous rendre votre joie de vivre, je vous propose un chat qui lit un bouquin sur l’art de la stratégie militaire et on se retrouve prochainement pour une nouvelle chronique, en espérant que celle ci vous a plu. N’hésitez pas à la partager, lui préparer un bon bol de céréales, la border le soir ou bien tout simplement à laisser votre avis sur le film ou même sur cet article, dans l’espace commentaire.