10. Kickboxer, de Mark DiSalle et David Worth (1989)
Vous n'avez probablement jamais regardé , mais vous connaissez certainement cette scène extraite du film de Jean-Claude Van Damme. Notamment parce qu'elle ressort çà et là sous forme de même. Car, oui, il y a de quoi se marrer avec ces quelques pas de danse plutôt gênants et cette mise en scène ringarde. Mais saviez-vous que les déhanchés de JCVD ont inspiré un mouvement musical en Angola ? Le Kuduro. Rien que ça ! Créé par Tony Amado, le Kuduro est un mélange de break dance et de semba qui s'inspire de mouvements propres à la région de Malanje. L'artiste explique d'où lui est venue l'idée : " Un jour j'ai vu un film où Jean-Claude Van Damme dansait en étant saoul. Il était tellement raide. J'ai repris ses pas, accéléré un peu la cadence, et c'est ainsi qu'est née la danse. " Kuduro signifie cul dur en portugais. Littéralement. Et pour votre plus grand plaisir, Conan a récemment demandé à JCVD de reproduire cet inoubliable cadeau du septième art; des images terribles.
#9. Spider Man 3, de Sam Raimi (2007)
Continuons dans la scène de danse un chouia inappropriée avec cette séquence issue de qui nous rappelle que Sam Raimi c'est aussi le type qui a réalisé . Le réalisateur n'a pas son pareil lorsqu'il s'agit d'introduire de l'humour au sein d'une situation qui ne s'y prête pas. Le troisième opus de la saga de l'homme-araignée a souffert de nombreuses critiques et cette scène de danse en a fait rire plus d'un. Et il ne s'agit pas simplement d'une marque d'irrévérence de la part du réalisateur. Au contraire, cette scène vient enrichir la caractérisation du personnage qui a beaucoup évolué depuis le premier opus mais qui, au fond, et c'est ce que semble vouloir nous dire Raimi, demeure un jeune geek maladroit et ringard portant un incroyable fardeau sur ses épaules. Et c'est sur cet aspect que le réalisateur insiste, en prenant comme occasion la possession de Peter Parker par Venom.
#8. Pride, de Matthew Warchus (2014)
Vous l'avez tantôt adoré, tantôt détesté dans , ou encore , vous aimerez sûrement voir Dominic West se déhancher dans le de Matthew Warchus. On pourrait se dire que tout feel good movie a droit à sa petite scène de danse, mais celle de est tellement plus signifiante. Le film raconte comment un groupe d'activistes gay et lesbien est amené à rencontrer des mineurs de Onllwyn pour lesquels ils ont levé des fonds dans le cadre de la grève des mineurs de 1984. Nul besoin de préciser que cette rencontre entre deux communautés que tout oppose n'a rien d'aisé. Cette scène de danse n'est donc pas uniquement la marque d'un feel good movie, c'est aussi une scène où l'individu peut laisser s'exprimer son naturel mais également où les communautés peuvent s'associer dans une célébration innocente. Warchus semble nous dire que la danse peut parfois rapprocher les êtres.
#7. Ultimate Game, de Mark Neveldine et Brian Taylor (2009)
Si dans certains cas la danse peut rapprocher, elle peut également être utilisée comme un outil d'humiliation. C'est le cas dans le -vraiment pas terrible- Ultimate Game ,film d'anticipation sorti en 2009 où des condamnés à mort servent d'avatars de chair et d'os à des joueurs chargés de les faire s'entretuer. Le tout sous la lentille des caméras d'une émission de télé réalité. Cette petite scène de danse est l'occasion pour le magnat Ken Castle -incarné par Michael C. Hall- de faire la démonstration de sa grande supériorité -et de son indubitable psychopathie- en contraignant des prisonniers manipulés à se déhancher en sa compagnie. Une véritable image d'Épinal de la lutte des classes version 2.0.
#6. Zatoichi, de Takeshi Kitano (2003)
Drôle de final que cette ultime scène du de Takeshi Kitano. Le réalisateur nippon s'attaque ici à une fable bien ancrée dans le patrimoine culturel et cinématographique japonais. Entre 1962 et 2007, ce personnage issu d'un roman de Kan Shimozawa aura connu 27 films (dont ce remake orchestré par Kitano en 2003), 1 série télévisée de 100 épisodes, 1 gegika (manga dont le nom signifie littéralement " dessins dramatiques ", plutôt adressé à un lecteur adulte) mais également une pièce de théâtre mise en scène par Takashi Miike. Kitano surprend en s'attaquant à une oeuvre historique qu'il choisit de réaliser en costumes. Il parvient à incarner et insuffler une nouvelle identité au personnage du masseur-guerrier aveugle. Et nous gratifie par ailleurs d'un final original en donnant carte blanche à la troupe de danse The Stripes, qui bouscule la pratique traditionnelle des claquettes en geta.
#5. The Full Monty, de Peter Cattaneo (1997)
Sortons des démonstrations extraordinaires pour nous pencher sur une séquence où la danse se fait plus discrète mais non moins savoureuse, avec cet extrait de . La comédie sociale anglaise réalisée par Peter Cattaneo n'a plus besoin d'introduction, elle est devenue un véritable film culte. Narrant la drôle de reconversion de chômeurs du Yorkshire en chippendales, le film a conquis un large public et cette scène s'est même vue étrangement rejouée par le Prince Charles. Les garçons de savent comment rendre l'attente au Pôle Emploi un peu plus intéressante...
#4. La Cité de la Peur, de Alain Berbérian et Alain Chabat (1997)
Passage oblige de ce top, la Carioca d'Alain Chabat et Gérard Darmon dans La Cité de la Peur. Saviez-vous qu'il s'agit en réalité d'un clin d'oeil à la chanson du film éponyme dans lequel ce sont Ginger Rogers et Fred Astair qui mènent la danse ? multiplie les références à l'égard du cinéma américain, ses stars et ses scènes mythiques. En 2011, à l'occasion de la sortie de , Gérard Darmon confiait à une journaliste qu'on lui réclamait souvent la Carioca lors de la promotion d'autres films. L'occasion pour lui de faire un pari avec Maurice Bathélémy, réalisateur de : à chaque Carioca réclamée, il devait inviter Gérard Darmon à dîner. L'acteur n'a pas eu à se soucier de payer la note durant la tournée...
#3. Risky Business, de Paul Brickman et Brian Taylor (1984)
Risky Business vient de fêter ses 33 ans il y a quelques jours. Sorti le 5 Aaoût 1983, le film de Paul Brickman est notamment resté dans les mémoires pour cette scène de danse interprétée par un Tom Cruise en sous-vêtements et sous l'emprise d'un whisky-coca très mal dosé. Pour le réalisateur, la scène revêt une signification toute particulière : il s'agit d'une forme de déclaration d'indépendance pour le personnage de Joel Goodson. Saluons par ailleurs la finesse du nom alloué à un personnage mu par un désir de liberté à l'égard des exigences familiales... Et si par hasard vous vous posiez la question : Tom Cruise a décidé de garder ses chaussettes parce que le parquet était tellement glissant qu'il ne pouvait pas conclure une seule prise sans tomber. En bonus, vous pouvez découvrir la scène sans musique, gênante et hilarante à la fois.
#2. Pulp Fiction, de Quentin Tarantino (1994)
Comment pourrait-on oublier Pulp Fiction ? Et son passage emblématique où Vincent Vega doit tenir compagnie à la femme de Marsellus Wallace, Mia, qui le force à participer à un concours de twist. De la musique, à la chorégraphie, en passant par les costumes et les attitudes, tout concourt à faire de cette scène une scène réussie. Pour la petite histoire, John Travolta a expliqué à Tarantino qu'il était incollable en danse populaire et qu'il avait notamment gagné un concours de twist à huit ans. Il propose donc au réalisateur d'enrichir la chorégraphie par des pas d'autres styles (watusi, hitchhiker ou batusi) et se chargera de les apprendre à Uma Turman. C'est ainsi que l'équipe technique a pu voir QT tourner autour du duo pour leur crier alternativement : " Watusi ! Hitchhiker ! Batusi ! " Enfin, saviez-vous que cette scène a souvent été perçue comme une référence à la scène de danse du Bande à Part de Godard ?
#1. Ex Machina, de Alex Garland (2015)
Enfin, voilà une scène redoutablement efficace et complètement barrée issue du récent d'Alex Garland. Ce huis clos d'anticipation suit la rencontre de Caleb, un codeur, et de Nathan, le magnat de BlueBook. A la suite d'un concours interne à l'entreprise, le codeur gagne le droit de passer une semaine dans la demeure high-tech et isolée du génie misanthrope. Et découvre bien vite qu'il n'est pas là pour passer du bon temps mais plutôt pour participer à une expérience d'une envergure sans précédent. Evidemment, à mesure que l'intrigue se noue, la personnalité trouble de Nathan vient à inquiéter le spectateur. Jusqu'à cette folle scène de danse où Nathan fait preuve d'une certaine démesure puérile. Cette scène est marquante par son aspect inattendu mais également parce qu'elle enrichit la caractérisation des personnages et vient rendre pesante une atmosphère déjà inquiétante. Egalement, elle opère une véritable rupture visuelle avec l'univers gris et terne qui peuple le reste du film. Fun fact : cette scène a inspiré le twittos du compte Oscar Dances qui s'amuse à la synchroniser avec n'importe quelle chanson. Et le pire, c'est que ça marche à tous les coups.