Cinquième long métrage pour le réalisateur français entre entre "Le nom de la Rose" (1986) et "L'amant" (1992). J.J. Annaud adapte une nouvelle fois un roman, "Le Grizzli" (1916) de James Oliver Curwood, pour un film produit par Claude Berri après que le cinéaste lui ait envoyé ce billet : "Ourson orphelin, Youk. Un grand ours solitaire, Kaar. Deux chasseurs dans la forêt, Tom et Bill. Le point de vue des animaux."... Résultat un film avec quasimment pas de dialogues et un style entre le conte animalier et le docu-fiction.
Note :Malheureusement J.J. Annaud signe un film ambitieux et attachant mais pêche par quelques invraisemblances. En effet jamais un ours mâle adulte n'adopterait un ourson, ce dernier serait au contraire en danger, on reste perplexe lors d'une scène où l'ourson soigne le grand mâle, tandis que la plus mauvaise idée du réalisateur est de matérialiser les effets psychédéliques d'un champignon mangé malencontreusement par l'ourosn Youk. Néanmoins Annaud est un magnifique conteur et il arrive à nous émouvoir, à nous surprendre, à nous faire peur, à nous amuser de ces aventures d'un ourson intrépide et touchant. On est impressionné par le travail remarquable de dressage (débuté 4 ans auparavant avec pas moins de 12 oursons, Annaud en profitera pour tourner "Le nom de la Rose"). On reconnaitra comme l'un des chasseurs l'acteur Tcheky Karyo, révélé dans "Le retour de Martin guerre" (1982) de Daniel Vigne et qui passera un cap avec "Nikita" (1990) de Luc Besson. Jean-Jacques Annaud signe là un de ses plus grands succès (9 millions d'entrées France), César du meilleur réalisateur et meilleur montage, Oscar du meilleur montage... Un succès qui s'explique par la magie opérée à l'écran, une histoire universelle qui fonctionne bine malgré les maladresses. Un poil surestimé sans doute mais aux charmes certains "L'Ours" reste un film magique à voir et à conseiller.
Critiques De Films
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