Lolita (1962) de Stanley Kubrick

"Lolita" oeuvre littéraire majeure (1955) de Vladimir Nabokov adapté par le plus grand réalisateur pour un film qui l'est tout autant bien que Stanley Kubrick ait été frustré d'avoir dû faire des concessions vis à vis de la censure ; on l'y reprendra plus... 6ème long métrage du maestro, entre "Spartacus" (1960) et "Docteur Folamour" (1964) le réalisateur va effectuer un "relooking" du roman en prenant des libertés avec le contenu propre du roman mais en lui offrant le plus bel écrin et en y violant jamais l'esprit du roman. Il fera encore mieux quelques années plus tard avec "Shining" (1980) adapté de Stephen king. Impossible en effet d'être fidèle à un roman à 100% sur la durée d'un film (répétons-le !) mais la force de Kubrick est d'y déceler toute l'essence et l'âme du livre et de le retranscire à l'écran. Si tous les chapitres du roman n'existent pas dans le scénario Kubrick se focalise (évidemment) sur la partie la plus taboue où comment Humbert Humbert est séduit par la jeune beauté Lolita.

Lolita (1962) de Stanley KubrickLolita (1962) de Stanley Kubrick Note : Lolita (1962) Stanley KubrickLolita (1962) Stanley KubrickLolita (1962) Stanley KubrickLolita (1962) Stanley Kubrick

Au casting on a James Mason (Humbert Humbert) acteur solide et expérimenté qu'on a déjà vu dans uen autre genre de pygmalion dans "Une étoile est née" (1954) de George Cukor, la maman et épouse est jouée par la magnifique Shelley Winters habituée aux rôles ingrats d'épouse bafouée dans les autres chefs d'oeuvres tels que "Une place au soleil" (1951) de George Stevens ou "La nuit du Chasseur" (1955) de Charles Laughton, le docteur inquiétant est joué par Peter Sellers (qui reviendra pour Kubrick dans le mémorable Caroll Baker dans "Baby Doll" (1956) de Elia Kazan (qui a aussi certainement inspiré Kubrick). Kubrick signe un film d'abord psychologique, nous ne voyons rien de choquant, tout est simplement supposé et/ou laissé à l'imagination débordante du spectateur. A tel point que la frustration de Kubrick devient bien souvent la notre et, mine de rien, on se demande vraiment si Kubrick n'aurait pas pu aller un peu plus loin malgré tout. Ensuite la dernière partie est un peu trop découpée avec une ellipse un peu maladroite. Néanmoins Kubrick a su explorer les vices de Humbert Humbert comme personne, il réalise un film psychologiquement impeccable et qui évite l'écueil de la facilité (Kubrick s'est-il lui-même auto-censuré pour le challenge ?!) en nous focalisant sur les faiblesses de Humbert Humbert ; d'ailleurs James Mason trouve là sans doute sa meilleure performance. La direction d'acteur n'est pas pour rien non plus, entre un Humbert Humbert qui reste humain et une Lolita sur le fil ténue de "à l'insu de mon plein gré". Un film qui a dû construire le cinéaste Kubrick un peu plus, s'agissant de son dernier film "imparfait", Kubrick ne fera plus que de grands chefs d'oeuvres. "Docteur Folamour") et surtout, il y a Lolita interprétée par la magnétique Sue Lyon (plus âgée que dans le livre pour éviter la censure) qui n'est pas sans rappeler

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