Une caravane accompagne un cheik (guide spirituel) âgé et mourant à travers le Haut Atlas marocain. Sa dernière volonté est d’être enterré à côté de ses proches. Mais la mort n’attend pas. Les caravaniers, craignant la montagne, refusent de continuer à porter le cadavre. Said et Ahmed, deux voyous voyageant avec la caravane, disent connaître la route et qu’ils mèneront le corps à destination. Dans un monde parallèle, Shakib est désigné pour aller dans la montagne avec une mission : aider les caravaniers de fortune.
Singulier, abstrait, hypnotique… Mimosas, la voie de l’Atlas est un film aussi déroutant que fascinant. Entre ombre et lumière, Oliver Laxe livre un conte mystique fugace à travers ce périple étonnant qui prend peu à peu la forme d’un voyage initiatique.
Divisé en trois chapitres marqués par des ruptures de ton brutales, ce « western religieux », comme le qualifie le cinéaste, éblouit par son décor naturel quasi-divin, qui semble servir de prétexte pour mieux questionner le rapport à la foi, le poids des traditions, la quête de rédemption.
Des montagnes enneigées majestueuses jusqu’au paysage aride et rocailleux, de la rivière au courant incertain jusqu’au brouillard soudain, signe du caprice du temps, du feu de camps où l’on se réunit en silence jusqu’à la nuit faussement paisible, règne une atmosphère envoûtante et inquiétante.
Spirituel, surprenant, mystérieux, Mimosas, la voie de l’Atlas souffre toutefois d’un récit trop alambiqué qui a de quoi perdre aisément le spectateur. Mais il ravit par son esthétique aussi lumineuse que poétique.
Sortie le 24 août 2016.