Les icônes pop désertent le dance-floor et s’accordent une pause-toilettes.
On avait quitté le Hell’s Club dans une marre de sang, apothéose grandiose où les Aliens s’attaquaient en masse aux clients et danseurs chevronnés, héros célèbres du grand écran. Nous revoici en excellente compagnie, avec Mr. Bean, Le Duc (The Big Lebowski), Tyler Durden et bien d’autres, dans l’antichambre du Hell’s Club : le coin WC. Lieu hautement cinématographique, où le besoin d’intimité sied souvent mal à la promiscuité publique. Ici, tout y passe, de la gêne occasionnée au moment de la grosse commission au règlement de compte avec tête dans la cuvette sans oublier la crise de nerfs « over the top ». Véritable sas de décompression, l’espace-toilettes profite également à l’exercice du « mash-up », qui compartimente l’action en fonction des différentes cabines mais aussi au travers des miroirs, très utiles pour jouer sur la profondeur de champ et l’intégration de reflets. Les ruptures de tons, toujours habiles, entre éclats de violence et gags ubuesques, renouvellent constamment l’intérêt. Reste ce dernier tiers, sans doute trop spectaculaire, qui nous fait perdre quelque peu nos repères. Autrement, on frôle le sans-faute. Le résultat est certes moins complexe qu’à l’accoutumée mais offre un contrepoint original et réjouissant en s’éloignant de la piste de danse. Le Hell’s Club nous réserve-t-il encore d’autres surprises, d’autres lieux ou situations insolites ? Quoiqu’il en soit, il nous tarde déjà.
Réalisé par Antonio Maria Da Silva.
Sortie sur Internet le 31 Août 2016.