C’est devenu une habitude. Les premiers de weekend de septembre se font au Festival de Deauville. Et sur les planches, entre le soleil du samedi et la pluie du dimanche, le programme était déjà bien rempli de 7 films à voir dont un énorme coup de cœur !
Mais le bonheur ne va pas durer longtemps puisque c’est Certain Women de Kelly Reichardt qui a la lourde charge de nous maintenir éveillé pendant la digestion. Ce qui se finira finalement par une énorme sieste devant le désintérêt total porté aux 3 femmes qui portent cette histoire de destins croisés. Enchaînant les plan longuets, une fausse mélancolie, des histoire qui ne racontent rien, le film en perdition est d’un ennui total et on se demande bien ce que Laura Dern, Michelle Williams et Kristen Stewart sont allées faire là dedans sinon s’approvisionner en xanax.
Heureusement, suivra juste après Collide, futur direct to vidéo d’action fait de courses poursuites en bagnoles de luxe ultra speed et surtout rempli de tellement d’incohérences et de surjeu de la part de Ben Kingsley et Anthony Hopkins, qu’il en devient drôle malgré lui. Dommage que ce ne soit pas assumé entièrement et que Nicholas Hoult ne joue pas le second degré sinon on aurait pu vraiment tenir quelque chose de vraiment excitant. Mais comme ce recul manque un peu, c’est finalement assez vain.
Le dimanche, c’est avec un chien qu’on attaque la journée, et plus précisément le Teckel de Todd Solondz. Dans un récit en vignettes montrant différents personnages qui ont pour point commun d’adopter l’animal, le réalisateur nous montre différentes manière de voir la société, à la fois une histoire familiale scato et absurde, une partie qui solitaire pathétique ou encore une dernière partie qui se rapprocherait presque de la douce folie de la mort. C’est fortement cynique avec des personnages pathétiques et un humour grinçant. Il est par contre dommage que le teckel, lien entre tous ces personnages, ne reste qu’artificiel avec une idée de transmission abandonnée en plein milieu, comme si le réalisateur n’allait finalement pas au bout de ses idées.
L’après-midi, c’est un premier film que allait être soumis au vote du jury, the Free World reprend l’histoire d’un prisonnier qui doit se réinsérer dans notre société et rencontre une femme qui pourrait le faire retourner en prison. Deux personnages écorchés vifs qui vont devoir s’apprivoiser et finirons inévitablement par tomber amoureux devant une caméra pleine de sensibilité. Avec évidemment quelques défauts propres à un premier film et quelques écarts dans le récits un peu dispensable, on ne peut tout de même que saluer la maîtrise dont fait preuve le jeune Jason Lew derrière la caméra, nous offrant de très belles scènes portées par des acteurs qui porte admirablement le récit. Une petite révélation à suivre de près, et peut-être un petit prix en vue ?
Voilà donc un weekend bien rempli dont on retiendra surtout le formidable Captain Fantastic et la révélation the Free World. Mais le weekend prochain pourrait révéler encore de belles choses avec la venue de Daniel Radcliffe, les présentations de Kubo et Sing Street (qu’on a déjà vu et qu’on trouve déjà formidables) mais aussi de War Dogs en cloture.