Jugé Coupable (1999) de Clint Eastwood

Par Seleniecinema @SelenieCinema

18ème long métrage réalisé et joué par Clint Eastwood (s'ajoute 3 films dans lesquels il ne joue pas) "Juge Coupable" est tourné en peine période "pauvre" de Eastwood qui de 1996 à 2002 va pratiquement tourner ses films les plus mauvais comme "Space Cow-boys" (2000) et "Créances de sang" (2002). Adapté du roman "True Crime" (1995) de Andrew Klavan l'acteur-réalisateur en fait un film particulièrement académique, ennuyeux et d'un politiquement correct qui prête presque à sourire quand on se rappelle les opinions politiques du géant. Néanmoins est-il tout aussi vrai qu'un artiste a le droit de créer sans obligatoirement aller dans son propre sens des valeurs...

Clint joue donc un journaliste cynique et bougon qui va enquêter pour sauver un homme black (Isaiah Washington jusqu'ici connu pour des rôles clé chez Spike Lee, amusant quand on sait que plus tard Lee et Eastwood s'attaqueront par médias interposés) qui est dans le couloir de la mort pour un crime qu'il n'aurait pas commis. Thème récurrent dans le cinéma ricain que les injustices et erreurs judiciaires concernant le couloir de la mort - citons "La Ligne Verte" (1999) de Franck Darabont et surtout le précurseur "Du silence et des ombres" (1962) de Robert Mulligan. Clint Eastwood ne prend jamais aucun risque pour ce film puisqu'on sait dès le début que le coupable est effectivement innocent et que Clint ne peut évidememnt pas râté son enquête. On sourit sournoisement lorsque le journaliste (Clint donc) insiste pour bien expliquer qu'il ne s'agit nullement d'une question raciale, on sourit aussi un peu quand ce même journaliste (toujours Clint qui a alors 69 ans) joue le jeune papa poule d'une gamine de 4-5 ans avec son épouse (Diane Venora lors près de 50 ans). Bon point par contre pour les seconds rôles et notamment le couple victime Isaiah Wasgington-Lisa Gay Hamilton. Entre maladresses justificatrices et/ou poncifs moralisateurs du genre Clint Eastwood signe là un de ses films les moins aboutis. Un polar trop classique sans enjeu majeur malgré un thème qui s'y prête forcément (normalement).

Note :

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