De: Jon Kasdan.
Avec: Dylan O’Brien ( Teen Wolf, Le labyrinthe), Britt Robertson ( Tomorrowland, The longest Ride), Craig Roberts ( Kill Your friends, Just Jim), Maggie Elizabeth Jones ( Un nouveau départ, Ben§Kate).
Synopsis Allociné: Dave, un lycéen timide, est amoureux d’une fille superficielle qui ne voit en lui que son meilleur confident. Aubrey, lycéenne sensible qui apprécie les arts plastiques, flirte avec un musicien plutôt égocentrique. Dave et Aubrey se rencontrent par hasard à une fête et s’aperçoivent qu’ils peuvent dialoguer comme ils ne l’ont encore jamais fait avec personne. Cette découverte modifie leurs sentiments, et les amène à reconsidérer leurs choix, ce qui est perturbant pour eux comme pour leur entourage. D’autant que tout se joue en un week-end.
* * *
J’ai beaucoup entendu parler de ce film sur la blogosphère. Je le voyais passer souvent devant moi comme suggestion. Pourtant, je ne cédais pas du terrain sans pour autant savoir pourquoi. Et puis dernièrement, il est réapparu devant moi dans un moment où j’avais besoin d’un feel good movie.
J’ai été agréablement surprise par la qualité du film; et touchée également. Ça fait du bien de voir des adolescents normaux arrivant à aligner plus de deux syllabes sans jurer. Sans rébellion ni remise en question perpétuelle. » Loin » aussi des plans baise, et des fêtes à gogo. Pas tête à claque; équilibrés et respectueux des adultes notamment de leurs parents. Intelligents et responsables de surcroit. Je pensais que c’était une espèce disparue dans ce genre de film. On est donc loin des clichés habituels même si parfois on a tendance à les retrouver notamment dans les personnages secondaires.
« Il y a des fois ou la vie est vraiment violente, j’ai du mal à l’affronter. Je me demande si je serais suffisamment forte pour me débrouiller seule. »
Mais, il y a vraiment cette volonté – tout comme chez John Green ou Stephen Chbosky– de nous montrer des jeunes en quête de sens et d’amour. Aussi bien l’amour de l’autre que l’amour de soi d’ailleurs. Une jeunesse qui a des préoccupations matures, existentielles dans une société où il est de plus en plus difficile de trouver sa place et de faire confiance. Avec déjà à cet âge, la peur de souffrir et de décevoir.
La question de l’identité est elle aussi posée. Les hormones nous tiraillent et des décisions précipitées nous attendent avec son lot de déception et de mini catastrophes. Mais aussi, des drames bien réels et bien plus graves faisant de nous certainement des adultes avant l’heure. Privilégiant la sécurité affective à l’amour évitant ainsi la douleur de perdre et de souffrir inutilement. Et ce, qu’importe le prix.
The first time offre des moments d’une beauté surnaturelle comme cette scène sur le parking et surtout, celle qui la précède. Ce » danger » qui nous guette tous; de nous remettre totalement à l’autre. De celui qui nous tient fermement dans ses bras à celui qui nous conduit ce soir à une autre fête. C’est un pari, pas une promesse. Celui de vivre ici et maintenant sans pour autant occulter le reste, sans se mettre des œillères.
Last summer, I, uh, I got to visit my uncle and his boyfriend in Madrid and one day I was just like, walking around and I got lost. And I, and I, my cellphone was dead and I had no idea where their apartment was and then, and then I was worried because I was, like, going to have to adapt to life as a street person in Madrid and finally, I like, wandered out into this plaza and I sat down by a fountain and I just, like, breathed.
Dylan O’Brien et Britt Robertson crèvent l’écran. Couple à l’écran comme à la ville, tout s’explique ou presque. Ceci dit, la justesse naturelle de leurs jeux me fait penser qu’au delà de leur histoire d’amour, ils sont prometteurs. J’ai aussi pris un réel plaisir à retrouver notre David Rosen adoré (Joshua Malina) . Un acteur habitué aux rôles secondaires mais qui prouve à chaque fois son potentiel et la nécessité de sa présence.
And I realized, I had been so focused on where I was going and, and getting back that I hadn’t even noticed… where I was. And I hadn’t noticed anything. And so I, I started to. I started to notice the… personality of the architecture and, like the, the way the people would just like, greet each other in the streets and even the sky looked… like, different over there. And it felt like I was just letting go of something… But also like finally in the world… And, you know, I eventually found my way back but those few hours, those were like the best, the best part of my trip. And I just, I wanna get back out there so bad. There’s so much stuff I wanna see…
Du début à la fin, le film séduit par la justesse de ses acteurs et de son propos. Aucun faux pas bien au contraire. Il montre avec talent les balbutiements des premières fois et de ses échecs. Que la vie ne tient à pas grand chose; et que si on ne peut pas tout maitrisé, il faut tenter et aller outre la peur.