Réalisé par : Dominik Hartl
Avec : Gabriela Marcinkovà, Laurie Calvert, Margarete Tiesel
Sortie : Un jour peut-être ?
Durée : 1h18
Distributeur : S’il vous plaît, distribuez-le.
3D : Oui – Non
Synopsis :
Steve, un snowboarder talentueux, ruine une séance photo en pleine montagne à cause d’une blague idiote. L’équipe décide de rentrer en laissant le farceur seul avec Joshy, sa fiancée, et son camarade Branka. Mais la faune locale est victime d’une étrange mutation…
3/5
L’an dernier, le second film d’ouverture de l’Étrange Festival nous avait fait découvrir Stung, une belle comédie horrifique avec des guêpes mutantes… Cette fois-ci, rendez-vous sur les pistes pour un film de zombies à mi-chemin entre Dead Snow (pour des raisons évidentes) et Wet Hot American Summer (pour des raisons un peu moins évidentes : un gros truc vert chimique qui dégouline). Le résultat ? Un truc complètement déluré que l’on regarde avec très grand plaisir.
Ne cherchez absolument rien de sérieux dans ce film : Dominik Hartl, son réalisateur, se plaît à tourner en dérision de nombreux clichés présents dans le cinéma d’horreur, à commencer par ses personnages. Trois jeunes snowboarders sont venus passer du bon temps à la montagne, mais aussi pour redorer l’image de l’un d’entre eux, qui ne peut pourtant s’empêcher de faire l’idiot à la moindre occasion. Ce type, c’est Steve. Et sa copine Brenka en a parfois un peu ras-le-bol. Heureusement que Josh, le plus sage de la bande, est là pour apaiser l’atmosphère. Lâchés par leur équipe de tournage, le trio se retrouve contraint d’attendre jusqu’au lever du soleil au beau milieu d’un petit bar tenu par Rita, stéréotype de la bonne dame des montagnes avec ses couettes blondes et son schnapps. Une belle fête était au programme, mais elle est bien vite gâchée par l’arrivée de zombies ! Et encore, s’il n’y avait qu’eux… Un Bambi zombie, ça vous tente ?
Du coup, c’est rapidement la misère. Et pour une fois, on sait pourquoi les zombies se transforment ! L’idée est aussi mindfuck que tout ce qui en découle. Répliques collector (« Les zombies sont de la viande morte… – Ouais, c’est évident. »), détournement de certains moments typiques du genre (les mots d’adieu d’un personnage avant sa funeste disparition !), mais aussi – et surtout – de belles scènes défouloirs où les tripes, le sang, les membres et les têtes volent à foison. Enfin un film où les planches de surf servent à massacrer des zombies, mais aussi où les héros glissent et patinent sur du verglas. Flirtant volontairement du côté du nanar et du mauvais jeu, Attack of the Lederhosen Zombies fait très souvent rire et parvient tout de même à s’affranchir de son petit budget. Si les choses mettent un peu de temps à se lancer, on ne s’ennuie jamais une fois les zombies arrivés ! On avoue aussi avoir un peu pensé à Bunny The Killer Thing, programmé l’an dernier lors de la Nuit Supergigamégabloody. C’est le genre de film que l’on apprécierait regarder entre amis en vidéo : de quoi intéresser un distributeur pour un direct-to-DVD ou une distribution en VOD ?
Lorgnant avec le nanar de manière complètement assumée, Attack of the Lederhosen Zombies est un film de zombies délirant et rythmé !