A l’occasion du 100e anniversaire de Lütfi Akad, l’un des fondateurs du cinéma de Turquie et de ‘’la période des cinéastes’’, s’inscrivant dans l’histoire du cinéma de Turquie comme le ‘’maître sans maître’’, le cinéma Comoedia vous permet de découvrir trois films de ce cinéaste.
Un programme proposé par Istanbul Modern Cinema (département du Musée d’Art Modern d’Istanbul) en parallèle à l’exposition « Maîtres du Cinéma de Turquie: Lütfi Akad » au Musée Istanbul Modern, avec le soutien du Ministère des Affaires Étrangères de la République de Turquie.
Le programme:
Vendredi 16/09 à 20h00 : LA BRU (GELİN)
Vendredi 17/09 à 16h00 : LA LOI DE LA FRONTIÈRE (HUDUTLARIN KANUNU)
Samedi 17/09 à 18h00 : MA BIEN-AIMEE PUBLIQUE (VESİKALI YARİM)
Séances en présence de :
* Belkis Elgin Akyildiz, responsable de la programmation d’Istanbul Modern Cinema
* Fuat Erman, directeur d’Erman Film et Spécialiste du Cinéma Turc
* Tuba Gultekin Roche, journaliste-productrice lyonnaise
Toutes les informations pratiques sur http://www.cinema-comoedia.com
LES FILMS
LA BRU (1973, 1h33 min) – Vendredi 16 septembre à 20h00 Réalisé par : Lütfi AkadAvec : Hülya Koçyigit, Kerem Yilmazer, Kahraman Kiral
La Bru fait partie de la trilogie d’émigration d’Akad; une période qui marque ses œuvres les plus importantes.
Dans ce premier exemple de la trilogie, Akad met en scène une grande famille commerçante émigrant de Yozgat à Istanbul qui cherche des moyens de survie dans la métropole. Haci Ilyas et sa famille font accroître leur capital financier rapidement et ouvrent un supermarché dans un quartier riche d’Istanbul. Cette famille anatolienne en pleine croissance économique sombre peu à peu et voit ses valeurs humaines sacrifiées au profit de l’argent.
LA LOI DE LA FRONTIÈRE, (1967, 1h14 min) – Samedi 17 septembre à 16h00 Réalisé par : Lütfi Akad
Avec : Yilmaz Güney, Pervin Par, Muharrem Gürses Le désir d’Akad pour traiter des sujets socio-politiques sur son pays et sa recherche d’un langage cinématographique pur se croisent dans La Loi de la Frontière qui raconte la vie de deux contrebandiers. Interdit trois fois par le Conseil Suprême de l’Audiovisuel turc de l’époque, ce film critique le système féodal, le fanatisme, la corruption et la traite des êtres humains exercée par les propriétaires terriens.
Son personnage principal est incarné par Yilmaz Güney, réalisateur récompensé avec le Palme d’Or en 1982. Avec son interprétation d’Hidir le contrebandier, il a reçu le prix d’interprétation masculine du Festival d’Orange d’Or à Antalya en 1967.
MA BIEN AIMÉE PUBLIQUE (1968, 1h28 min) – Samedi 17 septembre à 18h00 Réalisé par : Lütfi Akad
Avec : Türkan Soray, Izzet Günay, Ayfer Feray Ce film-culte a au premier abord le caractère typique d’un mélodrame de Yesilçam (‘’Pin vert’’ qui signifie l’industrie du cinéma en Turquie), mais pourtant il est très différent.
« – Demande-lui s’il est marié ! – Non… – Pourquoi ? – J’ai peur de sa réponse » Le film relève un audacieux défi avec ce dialogue. Istanbul des années 1960, Sabiha est chanteuse dans une taverne, Halil est marchand de quatre saisons. Marié avec deux enfants, il est enchanté par la beauté de Sabiha…
Il s’agit d’un chef d’œuvre où se mêlent romantisme et nostalgie. La narration autour de l’amour impossible entre Sabiha (Soray) et Halil (Günay) est interprétée de façon inoubliable par les deux stars du cinéma turc. Le film est une adaptation d’une nouvelle de Sait Faik Abasiyanik et le scénario est signé Safa Önal.