[CRITIQUE] – Terra Formars (2016)

Terra FormarsRéalisé par : Takashi Miike

Avec : Rinko Kikuchi, Rila Fukushima, Kane Kosugi, Takayuki Yamada, Emi Takei et Masaya Katô

Durée : 1h48min

Synopsis :

Dans le but de coloniser la planète Mars, les scientifiques du XXIe siècle ont été chargés de trouver un moyen de réchauffer l’atmosphère de la planète pour que l’espèce humaine puisse y vivre. Pour cela, la surface a été recouverte de lichens et cafards afin d’absorber la lumière du soleil. Ainsi, en 2577, la terraformation arrive à son terme. Plusieurs astronautes sont alors envoyés sur Mars lors de la mission Bugs 1 afin d’éliminer les cafards restants. Cependant, il ne savent pas que ceux-ci ont bien changé en 500 ans et sont devenus des géants humanoïdes dotés d’une très grande force.

3/5

Nous l’avons découvert l’année dernière lors de la 21e édition de l’Étrange Festival avec son incroyable Yakuza ApocalypseTakeshi Miike est un réalisateur japonais très prolifique comme l’est Sono Sion, qui a déjà signé de nombreux films dont Crows Zero ou encore 13 Assassins. Il revient aujourd’hui avec l’adaptation du seinen manga Terra Formars et s’entoure d’un casting impressionnant.

DE L’ABSURDITÉ À LA NIPPONE !

Ecrit par Yū Sasuga et dessiné par Kenichi Tachibana, Terra Formars est un film de science-fiction complètement absurde comme le fait si bien la culture nippone. Influencé par l’un de ses films préférés qui n’est autre que Starship Trooper, Takeshi Miike recrée ce monde loufoque et absurde qu’on connu les fans dans les mangas. Le speech se passe en 2577 sur la planète Mars. Pour que la planète soit vivable pour les êtres humains, Mars a été recouverte de lichen et de cafards (oui oui de cafards) afin de réchauffer l’atmosphère de la planète. Une équipe est envoyée 500 ans après pour éliminer les cafards qui ont radicalement évolué et pas dans le meilleur sens du terme. Alors que Takeshi faisait régner une véritable absurdité dans son précédent film qu’était Yakuza Apocalypse, il recommence ici en y ajoutant une touche de fantastique en plus.

Pour vaincre les cafards humanoïdes, on retrouve un casting local impressionnant comme par exemple Rila Fukushima (Wolverine, Arrow, Game of Thrones). Plusieurs personnages sont réunis comme un couple de meurtriers, deux yakuzas, un terroriste, un tueur en série, un hacker, un clandestin et bien d’autres, de quoi offrir diverses mises en scène explosives grâce aux différentes capacités des uns et des autres. Blockbuster à la japonaise et 100% réalisé avec des fonds verts, Terra Formars fait son travail de divertir bien que celui-ci se perde en chemin. Ses twists multiples et ses idées trop farfelues en font un film trop lourd. Passé un certain temps, on se lasse et on commence à quitter l’histoire. Plusieurs fois revient l’impression que le film est terminé, désordonnant le rythme de celui-ci.

Malgré sa bande-annonce très spoilante, quelques surprises se retrouvent dans le film. La création artistique de ce que pourrait être le Japon à la fin du XXIe siècle ainsi que de Mars reste dans un réalisme concret.

Adaptation réussie mais qui se perd en chemin, Terra Formars fait le travail remarquable de placer les cafards au rang d’acteurs.

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