Continuons la traduction de
ECRIVEZ VOTRE ROMAN ETAPE PAR ETAPE (ou votre scénario).
Des conseils que vous pouvez appliquer tout aussi bien à l’écriture d’un scénario.
Table des matières ICI :
ECRIVEZ VOTRE ROMAN ETAPE PAR ETAPE
Avant la lecture de cette article, nous vous conseillons fortement de lire ou relire :
. ECRIVEZ VOTRE ROMAN ETAPE PAR ETAPE (15)
. ECRIVEZ VOTRE ROMAN ETAPE PAR ETAPE (21)
. ECRIVEZ VOTRE ROMAN ETAPE PAR ETAPE (27)
. ECRIVEZ VOTRE ROMAN ETAPE PAR ETAPE (38)
. ECRIVEZ VOTRE ROMAN ETAPE PAR ETAPE (39)
Etape 126 : Etendre le contre-argument – Acte Deux
Comme pour le message, l’évaluation du lecteur de la valeur du contre-argument est déterminée par une répétition. Dans l’acte Deux, vous pourriez simplement réaffirmer la valeur du contre-argument tel qu’elle se présentait dans l’acte Un.
Ou vous pourriez contraster cette valeur ou la dédoubler (en l’illustrant par de nouveaux exemples à travers une scène ou une séquence) afin de l’élever au niveau suivant.
Considérez ce que vous avez déjà fait concernant la problématique au cœur de l’équation.
Du point de vue de la terminologie, nous considérons que l’argumentation (ou argument thématique) au cœur de l’histoire se décompose en un argument (« message issue » pour Dramatica) et d’un contre-argument (« counterpoint » pour Dramatica).
L’argument corresponds à la teneur de votre message. Mais il est aussi de votre responsabilité de démontrer un contre-argument sans parti-pris ou préjugé.
Ce que nous désignons par problématique corresponds au contenu de votre message. C’est par votre argumentation que vous exposerez une réponse personnelle à cette problématique.
Vous n’êtes pas seulement concerné avec le contre-argument en tant que tel mais par ce que devient à la fin la valeur relative de ce contre-argument comparé à l’argument.
Bien que d’exposer à la fois les bons et les mauvais côtés de chaque facette de votre argumentation (que Dramatica nomme « emotional argument », c’est-à-dire un argument émotionnel que nous traduisons aussi par argumentation) aide à donner une affirmation subtile, vous devez faire attention à ne pas devenir trop subtile au point que l’on ne vous comprenne pas.
Donc chaque illustration de votre contre-argument (à travers une scène ou une séquence) doit être clairement exposée et laissez la subtilité venir d’une exposition contrastée (points de vue, découverte, dénonciation…) plutôt qu’une série d’exemples confus.
A partir des illustrations et des développements de votre histoire que vous avez déjà élaborés lors du chapitre sur l’exposition, sélectionnez pour l’acte Deux ceux qui contribueront à votre contre-argument thématique et donnez leur une signification et une profondeur supplémentaires.
Etape 127 : Etendre le dilemme du personnage principal – Acte Deux
Dans l’acte Deux, le personnage principal peut devenir assez souvent effréné ou troublé en regard de son dilemme moral principal.
Des situations apparaîtront où il sera impossible pour le personnage principal d’éviter la confrontation avec ce dilemme. Il ou elle peut aussi être en prise avec un certain degré d’angoisse ou de frustration issu des valeurs conflictuelles en jeu.
Sélectionnez parmi les exemples du dilemme du personnage principal que vous avez déjà créés lors du chapitre sur l’exposition (et/ou créez-en de nouveaux) qui illustreront comment la pression s’intensifie sur votre personnage principal et qui le rendent de plus en plus mal à l’aise à ne pas s’engager vers l’un des aspects de votre argumentation et plus difficile pour lui à satisfaire un entre-deux de moins en moins tenable.
Etape 128 : Extrapolez le sujet – Acte Trois
Si vous avez construit votre sujet à partir d’illustrations générales dans l’acte Un et d’illustrations plus détaillées, plus personnelles dans l’acte Trois, le travail est pratiquement terminé. Ce modèle impliquera probablement le lecteur personnellement avec peu d’effort de votre part.
Mais si vous avez choisi de construire de la trivialité vers un ordre plus philosophique ou si vous avez choisi de présenter des exemples globaux et spécifiques de votre sujet tout au long des trois actes, vous prenez le risque certes de parler de votre sujet mais de manquer la passion.
Dans ce cas, vous pourriez avoir besoin de développer un matériel additionnel afin de ramener votre lecteur vers votre sujet tout en restant fidèle au modèle que vous avez suivi.
Hormis l’intérêt personnel que le lecteur pourrait partager avec le sujet thématique que vous avez choisi, il ne deviendra pas personnellement important pour lui à moins que vous puissiez lier ce sujet à leur quotidien.
Pour certains sujets, cela se produit naturellement puisque le matériel exploré est intrinsèquement commun et personnel. Mais pour des sujets plus ésotériques ou inhabituels, vous allez devoir trouver un pont vers le quotidien.
Un moyen efficace pour construire un tel pont consiste à créer un thème complémentaire plus petit qui reflétera le sujet plus grand (mais impersonnel) sous la forme d’un microcosme. Par contraste avec le thème principal, ce thème complémentaire utilisera des illustrations qui affecteront les personnages individuellement.
Considérez les exemples de votre sujet que vous avez déjà créés mais pas encore utilisés dans les actes Un et Deux, sélectionnez ceux qui reflètent le mieux l’impact de votre sujet sur le quotidien des personnages.
Puis si vous sentez que votre sujet n’est pas encore suffisamment personnel pour vraiment impliquer le lecteur, concevez un ou plusieurs autres thèmes complémentaires en développant spécifiquement une série d’illustrations de votre sujet qui concernent spécifiquement les individus de votre histoire.