FREE STATES OF JONES (Critique)

Critiques Cinéma FREE STATES OF JONES (Critique)FREE STATES OF JONES (Critique)SYNOPSIS: En pleine guerre de Sécession, Newton Knight, courageux fermier du Mississippi, prend la tête d'un groupe de modestes paysans blancs et d'esclaves en fuite pour se battre contre les États confédérés. Formant un régiment de rebelles indomptables, Knight et ses hommes ont l'avantage stratégique de connaître le terrain, même si leurs ennemis sont bien plus nombreux et beaucoup mieux armés... Résolument engagé contre l'injustice et l'exploitation humaine, l'intrépide fermier fonde le premier État d'hommes libres où Noirs et Blancs sont à égalité.

Le film s'ouvre sur les champs de bataille de la guerre de Sécession (une guerre plus meurtrière que la seconde guerre mondiale pour les américains) ou l'on découvre Newt Knight ( Matthew McConaughey) infirmier dans l'armée confédérée pris au milieu d'un chaos sanglant filmé à la manière du débarquement du soldat Ryan qui déserte les troupes sudistes pour ramener la dépouille d'un cousin tombé au combat. Revenu dans son Mississippi natal auprès de sa femme ( Keri Russell) et de son jeune fils il prend la défense d'une famille spoliée régulièrement par les troupes confédérées. Pourchassé il se réfugie dans les Marais auprès d'esclaves en fuite. Il va finir par abandonner sa famille pour prendre la tête d'une coalition de petits fermiers et d'esclaves qui va s'opposer aux riches propriétaires de plantation et à l'armée sudiste jusqu'à s'emparer d'une partie de l'état qu'ils vont déclarer indépendant sous le nom " L'état libre de Jones ".

FREE STATES OF JONES (Critique)

Si l'on cherche l'interprète idéal pour jouer un rebelle charismatique et habité avec l'accent du Sud (des États-Unis attention on ne cherche pas Patrick Bosso!) il n'y a guère de meilleurs choix que Matthew McConaughey. L'acteur texan est de nouveau habité, donnant à son personnage une densité incroyable, son phrasé unique hypnotise. Hélas Gary Ross ne l'entoure pas de comédiens et de personnages capables de lui faire contrepoids ( Keri Russell ou Gugu Mbatha-Raw sont réduites à jouer les utilités). Ce personnage vraiment unique devenant dans la seconde partie plus le témoin que le moteur des événements, la performance de McConaughey ne peut plus porter le film. En effet si Free State of Jones commence comme une histoire de révolution filmée avec classicisme mais énergie il se transforme ensuite en une leçon d'Histoire qui, si elle a le mérite de rétablir la vérité sur les années de la Reconstruction (la période qui suit la fin de la guerre de sécession) loin du Happy-end que nous présente l'Histoire officielle, est bien trop didactique, voire scolaire pour fonctionner. Les deux parties semblant constituer de fait des films différents.

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Il y a une volonté louable de Gary Ross pour rétablir la vérité historique, son film se veut une réponse au révisionnisme d' Autant en emporte le vent et Naissance d'une nation de Griffith sur cette période à l'origine de bien de maux qui frappent aujourd'hui la communauté afro-américaine (le sujet est dans l'air du temps on attend sur le même thème le film événement de Sundance : The Birth of a Nation lui aussi réponse au Griffith ) mais sa mise en scène purement illustrative et son rythme atone dessert l'intention. L'inclusion de scènes se déroulant lors du procès d'un descendant de Knight en butte aux lois ségrégationnistes des années 40 apparaît comme un dispositif trop artificiel pour apporter quoi que ce soit au film. Conclusion : S'il lève le voile sur des événements peu connus de l'Histoire américaine, Gary Ross peine a donner du souffle à sa fresque malgré un McConaughey charismatique.

FREE STATES OF JONES (Critique)

Titre Original: FREE STATE OF JONES

Réalisé par: Gary Ross

Genre: Guerre, Biopic, Drame

Sortie le: 14 septembre 2016

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