Réalisé par : Hannes Holm
Avec : Rolf Lassgård, Bahar Pars, Ida Engvoll
Sortie : 14 septembre 2016
Durée : 1h56min
Distributeur : Paradis Films
Synopsis :
Depuis le décès de sa femme et son licenciement, Ove se sent vieux et terriblement inutile. À longueur de journée, il erre dans sa maison comme une âme en peine. Pour s’occuper, il multiplie les rondes de sécurité dans sa copropriété et harcèle ses voisins pour le moindre manquement au règlement intérieur…
À 59 ans, grincheux et dépressif, Ove n’attend plus qu’une seule chose de la vie : la mort !
Il décide donc d’en finir… mais ses tentatives de suicide échouent lamentablement. La situation se corse lorsque de nouveaux voisins emménagent, affreusement sympathiques : Parvaneh, une jeune Iranienne, son mari et leurs charmants enfants. Sans cesse importuné, Ove n’a plus un instant à lui pour se pendre tranquillement. Pire : à force de nouvelles rencontres et d’amitiés improbables, il se pourrait bien qu’Ove reprenne goût à la vie…
1.5/5
Un vieux grincheux désespéré qui s’en prend à son entourage et qui débarque ce 14 septembre dans les salles, ça ne vous rappelle rien ? (Excepté votre rédacteur, éternel râleur, bien sûr…) Bizarrement, Mr. Ove et Ainsi va la vie ont un postulat de départ quasi similaire. Récompensé par le Prix du Public au cours du 30e Festival de Cabourg, que nous avions couvert, Mr. Ove avait bien pour intention de transmettre le charme suédois dans notre pays. Plot twist : là non plus, ce n’est pas vraiment une grande réussite.
QUAND ÇA NE VEUT PAS, ÇA NE VEUT PAS !
Mr. Ove (Rolf Lassgård) en a marre de tout. Il vit seul après le décès de sa femme dans une maison désormais trop grande pour lui. Il est complètement maniaque et contrôle le moindre petit détail de son voisinage. Du coup, il déteste toute personne (et même un chat) qui ose se mettre en travers son chemin (même celles qui ont les meilleures intentions au monde) et la traite ouvertement d’idiot(e). Du coup, il veut en finir. Sauf qu’à chaque fois, les choses ne se passent pas comme prévu. De nouvelles personnes débarquent dans son quartier et mettent les idéaux d’Ove à rude épreuve. De bons gros clichés sur pattes, envers les immigrés (sa nouvelle voisine, Parvanneh, est d’origine iranienne), ou les homosexuels… Ove marche en plein dedans, dans une caractérisation plutôt grossière et poussive : les insultes et multiples tentatives de suicide à foison, à force, ça lasse.
C’est à travers de paresseux flashbacks, qui alourdissent le rythme d’un film qui n’est déjà pas aidé par ses répétitions, que l’on tente de redonner à Ove son humanité et ses émotions. Sa vie d’avant, avec sa femme Sonja (Ida Engvoll), brisée par les malheurs de la vie. Demeurer dans les souvenirs n’a finalement rien de bon, et Ove devra bien évidemment finir par le comprendre. Les bons sentiments pleuvent à foison, les scènes tire-larmes aussi. On ne prend pas tellement plaisir à vivre le dénouement de cette histoire que l’on voit déjà venir à des kilomètres à la ronde en à peine une seule réplique, et dont on oubliera tout quelques jours plus tard.