le doux amer de l’extrême désenchantement
Réalisation Justine Triet 2016
Victoria est débordée, la vie de Victoria est complètement foutrac, l’appartement de Victoria est un capharnaüm sans nom. Victoria est une avocate plutôt brillante mais débordée surtout par elle-même. Sa vie intime, personnelle n’a absolument rien de cadré et pour y remédier elle trouve de l’aide où elle peut entre psy et voyante…
Victoria, c’est Virginie Efira qui lui donne chair (et quelle chair! puisque son personnage apparaît très érotisé…) et l’actrice fait même mieux que cela, en la dotant d’une véritable,
d’une profonde incarnation. J’étais sceptique quant à la qualité et l’état de comédienne de Virginie Efira, après l’avoir vu dans ce film réalisé par Justine Triet; je ne le suis plus.
La nouvelle importation belge dans le cinéma français est une réussite. Virginie Efira fait montre de beaucoup de subtilité dans son jeu, elle dope son personnage en finesse.
Et l’ensemble est à l’avenant, les rôles masculins bien écrits bien joués: Vincent Lacoste (le gamin prend de plus en plus d’épaisseur à travers ses rôles), Melvil Poupaud, dont le charme et l’efficacité ne sont plus à démontrer et Laurent Poitrenaux, parfait en Ex. avide et profiteur sans scrupule.
Le scénario sous la main de Justine Triet est bien ficelé et sans artifice, et la réalisatrice confirme (après « la bataille de Solférino ») un vrai talent.
Synopsis Télérama Victoria
Victoria, avocate pénaliste, s’occupe seule de ses deux enfants depuis qu’elle s’est séparée de son mari. Celui-ci, qui se veut écrivain, consigne leur vie de couple passée, à la grande consternation de la jeune femme. Tout bascule quand, au cours d’un mariage, Victoria croise Vincent, un ami, et Sam, un ancien dealer qu’elle a autrefois aidé. En effet, le lendemain, Vincent, accusé par sa femme de l’avoir agressée pendant la soirée, demande à ce que Victoria soit son avocate. Au même moment, Sam se propose d’aider la jeune femme, qui a du mal à concilier sa vie familiale et professionnelle…