- Sortie : 5 septembre 2015
- Titre original : -
- Créateur : Sam Esmail
- Acteurs : Rami Malek, Christian Slater, Portia Doubleray...
- Compositeur : Mac Quayle
- Genre : schizo-dramatico-hallucinant
- Pays : Amérique
- Durée : 50 minutes/épisode
- Statut : 2 saisons (en cours)
Elliot Alderson ( Rami Malek - The Pacific) qui est informaticien, n'est pas quelqu'un d'ordinaire. Asocial et dépressif, il ne vit ses relations qu'à travers le piratage. Un jour, il rencontre un certain " Mr. Robot " qui souhaite le recruter afin d'hacker une des plus grosses sociétés mondiale E Corp et ainsi faire écrouler le monde régit par des banques. Mais entre paranoïa et angoisse, comment démêler le faux du vrai ?
Travaillant dans la sécurité informatique le jour, Elliot pourrait être qualifier de cyber-justicier la nuit (à savoir que même pour les non passionnés d'informatique, la série reste largement abordable et compréhensible). Il est accro à la morphine et d'autres trucs pas très catholiques, possède une personnalité multiple mais parle peu, et donne parfois l'impression de s'adresser directement au spectateur en nous impliquant dans sa démence.
Ça donne le ton de cette série complètement barrée : o n est tantôt plongé dans une vie banale et chiante qui ressemblerait presque à la vie de Mr tout le monde, tantôt dans un tourbillon incroyable de situations encore plus dingues. Un doux mélange de Breaking Bad et Fight Club.
Même si on arrive assez facilement à rentrer dans la vie des personnages parfois caricaturaux, parfois sombres ou tout simplement ordinaires, les premiers épisodes posent l'intrigue un peu trop lentement. Mais ça vaut le détour, car une fois votre patience digérée, vous serez comme avalés par la vision d'Elliot qui nous plonge dans la folie, la drogue, la tristesse tout en redemandant toujours plus.
En fait, on peut tous se reconnaître (un peu) dans ce héros hors norme qui vous fera adorer ou détester la série, et qui ponctuée de ses narrations, de scènes de séances chez le psy et des délires plus que douteux d'Elliot, met le doigt sur une société malade et déprimée qui est la notre grâce à un réalisme et une esthétique impeccable.
On se demande où son esprit malade mais tellement ingénieux va nous amener. Ainsi, même si des réponses sont données, d'autres questions sont posées.... et l'on nous laisse à la fin de la saison 1 comme des gamins la veille de Noël !
Les personnages secondaires sont bons dans l'ensemble mais vite écrasés par la performance de Rami Malek, même Christian Slater ( Forgotten) qui joue son père est un cran en dessous. Il y a aussi Angela ( Portia Doubleday) l'amie et collègue d'Eliott, qui évolue beaucoup et prend de plus en plus d'importance au fil des épisodes et même si c'est un des personnages les plus énervants (les femmes comprendront), elle apporte un certain souffle au scénario. Darlène ( Carly Chaikin), hackeuse proche d'Elliot, est tout l'inverse : on l'envie en plus de la trouver sexy ! D'autres persos sont tout aussi attractifs, tels Tyrell et Joanna Wellick qui par leur bizarrerie vous feront froid dans le dos.
Sans concession, la série est jouissive à souhait malgré sa discrète naissance.
Bande-annonce Mr. Robot :