[CRITIQUE] – Blair Witch (2016)

blair-witchRéalisé par : Adam Wingard

Avec : Callie Hernandez, Valorie Curry, James Allen McCune, Brandon Scott et Corbin Reid

Sortie : 21 septembre 2016

Durée : 1h30min

Distributeur :  Metropolitan FilmExport



Synopsis :

James et un groupe d’amis décident de s’aventurer dans la forêt de Black Hills dans le Maryland, afin d’élucider les mystères autour de la disparition en 1994 de sa sœur, que beaucoup croient liée à la légende de Blair Witch. Au départ, les jeunes étudiants s’estiment chanceux en tombant sur deux personnes de la région qui leur proposent de les guider à travers les bois sombres et sinueux. Mais tandis qu’ils s’enfoncent dans la nuit, le groupe est assailli par une présence menaçante. Peu à peu, ils commencent à comprendre que la légende est bien réelle et bien plus terrifiante que ce qu’ils pouvaient imaginer…

3,5/5

C’est dans le plus grand secret qu’Adam Wingard réalisa cette suite/remake du fameux Projet Blair Witch (1999) de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez. Lors de la Comic-Con de San Diego, un panel de chanceux pensait découvrir un film du nom de The Forest. Surprise quand ceux-ci se retrouvent devant Blair Witch, film d’horreur qui a lancé inévitablement cette mode de found-footage. À noter que ce film ne prend pas en compte Blair Witch 2 : Le Livre des ombres de Joe Berlinger sorti en 2000.

Auteur de V/H/S, You’re Next, The Guest et bientôt de l’adaptation du manga Death Note pour Netflix, Adam Wingard aime proposer dans ses films cette sensation d’oppression et d’ambiance de renfermement. Il crée ainsi ici un film d’horreur à l’ambiance pesante et efficace. En termes de peur, Blair Witch fait le travail mais n’est malheureusement pas suivi par un scénario des plus travaillés.

UNE FORÊT OPPRESSANTE

Sa sœur ayant disparu plusieurs années auparavant alors qu’elle tournait un documentaire dans la forêt de Blair, James (James Allen McCune) part à sa recherche avec un groupe d’amis. Cette décision vient à la suite de la découverte d’une cassette mystérieuse.

Dans une première partie plutôt introductive, on prend connaissance des faits, des lieux et de la légende sur la sorcière de Blair. Vient ensuite l’ambiance plus oppressante et le titillement léger qui va vous faire sursauter pour rien. Changement de plan brusque avec une musique forte et puissante, l’ambiance du film commence à se faire oppressante. Le seul souci est le déplacement des personnages dans la narration. Quand on en voit un disparaître dans la forêt pour chercher du bois, on n’a pas besoin d’être un génie pour savoir ce qui va lui arriver (surtout quand c’est un noir). Les personnages sont les stéréotypes du film d’horreur basique. On retrouve ainsi celui qui ne croit pas à la légende, celui qui y croit, celui qui n’en a rien à foutre et qui veut juste découvrir ce qui est arrivé à sa sœur ou encore celui qui suit sans rien dire car il ne voulait pas rester à la maison devant Netflix.

Blair Witch

À la fin, tout par en sucette et tout réussit à nous oppresser. Adam Wingard nous colle à ns sièges en retourne la situation de son scénario peu travaillé pour offrir un ton plus malsain. Avec le found-footage en plus, se retrouver dans l’espace est plus compliqué, alors quand les jump-scared arrivent, on se met en PLS. Il crée la surprise également avec l’effet de répétition et la mise en place d’une folie dans les personnages.

La technique est efficace. Tourner en forêt n’est jamais une chose facile, encore plus sous la pluie. La lumière est bien gérée et la sensation d’une nuit sans fin est efficace. On regrette quand même l’idée du premier film, qui était de garder un véritable mystère sur cette sorcière et sur la réalité des faits.

Efficace, Blair Witch d’Adam Wingard est oppressant malgré un scénario peu développé et des personnages peu fondamentaux.

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