L’homme aux 3 prénoms et aux lunettes sur le front s’en est allé voir là-haut s’il n’y avait pas quelques films qu’il aurait loupé.
Claude-Jean Philippe est mort le 11 septembre. Pas une tragédie puisque le bonhomme avait 83 ans, mais un pincement, un pincement au cœur prolongé puisqu’il nous avait tant donné, tant passé.
Claude-Jean Philippe venait, un rien bonhomme, à la fin de l' »Apostrophe » de Pivot, nous planter le décor, nous allécher de sa présentation passionnée et passionnante du film qui allait suivre au ciné-club télévisuel.
Comme beaucoup, j’ai commencé aussi là, ma somptueuse ! carrière de cinéphile. Avec cet homme qui nous transmettait, simplement, sincèrement, ses goûts, ses envies, ses joies, devant l’émerveillement sans cesse renouvelé, qu’est le Cinéma. Combien d’entre nous venait-il ainsi chaque vendredi prendre par la main, par les yeux, par le cœur ?
Je lui dois beaucoup; qu’il en soit remercié.