Premier long métrage en prise de vue réelle pour le réalisateur qui est un spécialiste du film d'animation avec déjà les "The King of Pigs" (2012) et "The Fake" (2013) tandis que ce film est en fait la suite de son dernier film d'animation "Seoul Station" (2016)... Un pari risqué donc pour Sang-Ho Yeon mais qui semble être un pari gagné au vu des critiques dythirambiques qui ont suivies sa sortie en salles. Au casting des acteurs peu connus en occident si ce n'est l'acteur Dong Seok-Ma déjà vu dans l'excellent "Le bon, la Brute et le Cinglé" (2008) de Kim Jee-Woon et un habitué du genre "épidémique" avec le film "Pandémie" (2013 ) de Kim Sung-Soo. On suit donc un papa divorcé obnubilé par son boulot qui doit emmené sa fille chez sa mère à Busan, c'était évidemment sans compter avec une épidémie foudroyante qui transforme les gens en zombies.
Note :Très vite on comprend que le réalisateur Sang-Ho Yeon a bien appris ses leçons puisqu'il reprend à la lettre le cahier des charges du genre. Le héros un peu égoïste, la petite adorable, un couple dont l'homme devra évidemment se sacrifier héroïquement, le méchant prêt à tout qui survit, les moments intimistes... etc... Et il faut avouer que le réalisateur sait par contre, malgré un manque de franc suspense, une certaine tension omniprésente grâce à un rythme effréné. Par contre il use beaucoup trop de facilités comme les ralentis et/ou les gros plans. Quelques maladresses également dont une pub pour la Wii aussi stupides dans son déroulement (dernier cri x2 ?! faut pas pousser !) que poussif dans l'effet. Par contre le réalisateur en profite pour instiller une critique en règle du tout capitalisme. Sang-Ho Yeon a donc malheureusement appuyé sur des effets trop faciles qui sont sans doute dû à son passif dans l'animation mais il signe pourtant un film de genre particulièrement dense et efficace. La parfaite équation entre "28 jours plus tard" (2003) de Danny Boyle + "Snowpiercer" (2013) de Bong Joon-Ho. Sans aucun doute un peu surestimé à chaud lors de sa sortie mais ça reste un film à voir.
Critiques De Films
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