Une femme iranienne... 2
Un portrait de femme iranienne essayant de conquérir son indépendance, le pitch fait clairement pensé au magnifique film iranien considéré aujourd’hui comme une référence « Une séparation ». Et face au poids lourd de la catégorie, celui-ci fait office de redite jouant dans la catégorie poids moyen. Si « Une séparation » se concentrait sur le couple à l’agonie, celui-ci présente la condition de la femme iranienne divorcée et sa difficulté à refaire sa vie… donc à l’étape suivante. On y voie tout autant l’hypocrisie d’une société iranienne partagée entre modernisme et traditionalisme religieux ; la création d’un mariage provisoire en est un bel exemple. Donc on repasse par les mêmes lieux que son film référence : cage d’escalier, tribunal administratif, seuil d’appartement,… qui donne très souvent une impression de déjà-vu. On perçoit bien la pesanteur sociale patriarcale tout au long du film (le fils, l’ex-mari et le frère les incarnent très bien). Le portrait de femme est instructif, mais le film est trop dans la démonstration et la surenchère (ex-mari toxico et magouilleur, fils ingrat avec sa mère et qui se fait tabasser, Nahid s’endettant comme si c’était un souffle de vie,…). La réalisatrice a la main lourde ; là où Farhadi était plus subtil. Ce film a obtenu le Prix de l’avenir à Cannes dans la sélection Un certain regard. Il a donc aussi des qualités indéniables comme les bonnes intentions maladroites dont il se pare. L’accent est mis sur l’absurdité des décisions juridiques d’un pays en pleine mutation qui ne n’assume guère ses propres évolutions et qui essaie encore de composer avec des lois d’un autre temps. Le scénario, même si parfois lourd, est riche. Le personnage central, Nahid, est abordé dans toute sa complexité ; les personnages secondaires sont souvent taillés à la serpe (l’ex-mari et le fils par exemple). Enfin, cette jeune réalisatrice filme à merveille le milieu urbain où se déroule l‘action (immeuble de Nahid, hôtel du fiancé, rivière traversant la ville) ; dommage qu’elle les intègre si peu comme élément de narration.Beau film, mais qui souffre beaucoup trop de la comparaison inévitable d’avec son aîné… tellement plus abouti.
Sorti en 2016
Ma note: 12/20
Un portrait de femme iranienne essayant de conquérir son indépendance, le pitch fait clairement pensé au magnifique film iranien considéré aujourd’hui comme une référence « Une séparation ». Et face au poids lourd de la catégorie, celui-ci fait office de redite jouant dans la catégorie poids moyen. Si « Une séparation » se concentrait sur le couple à l’agonie, celui-ci présente la condition de la femme iranienne divorcée et sa difficulté à refaire sa vie… donc à l’étape suivante. On y voie tout autant l’hypocrisie d’une société iranienne partagée entre modernisme et traditionalisme religieux ; la création d’un mariage provisoire en est un bel exemple. Donc on repasse par les mêmes lieux que son film référence : cage d’escalier, tribunal administratif, seuil d’appartement,… qui donne très souvent une impression de déjà-vu. On perçoit bien la pesanteur sociale patriarcale tout au long du film (le fils, l’ex-mari et le frère les incarnent très bien). Le portrait de femme est instructif, mais le film est trop dans la démonstration et la surenchère (ex-mari toxico et magouilleur, fils ingrat avec sa mère et qui se fait tabasser, Nahid s’endettant comme si c’était un souffle de vie,…). La réalisatrice a la main lourde ; là où Farhadi était plus subtil. Ce film a obtenu le Prix de l’avenir à Cannes dans la sélection Un certain regard. Il a donc aussi des qualités indéniables comme les bonnes intentions maladroites dont il se pare. L’accent est mis sur l’absurdité des décisions juridiques d’un pays en pleine mutation qui ne n’assume guère ses propres évolutions et qui essaie encore de composer avec des lois d’un autre temps. Le scénario, même si parfois lourd, est riche. Le personnage central, Nahid, est abordé dans toute sa complexité ; les personnages secondaires sont souvent taillés à la serpe (l’ex-mari et le fils par exemple). Enfin, cette jeune réalisatrice filme à merveille le milieu urbain où se déroule l‘action (immeuble de Nahid, hôtel du fiancé, rivière traversant la ville) ; dommage qu’elle les intègre si peu comme élément de narration.Beau film, mais qui souffre beaucoup trop de la comparaison inévitable d’avec son aîné… tellement plus abouti.
Sorti en 2016
Ma note: 12/20