Une douce chronique des duretés de la vie
Réalisation Ira Sachs 2016
L’histoire d’une famille (combien de films débutent ainsi!?) un couple à enfant unique, le grand-père vient de mourir dans son appartement de Brooklyn. Le fils hérite, en plus de la boutique du rez-de-chaussée louée par une mère seule, chilienne et couturière.
Las, le « vieux » n’avait pas augmenté le loyer depuis 8 ans, le quartier devient bohème et fait grimper les loyers.
La famille ne roule pas sur l’or et donc…
Les vicissitudes de la vie -tout de même chez des « protégés »- comment on s’en dépatouille ?
En douceur, en essayant de ne pas nuire; le film tente de montrer cela avec finesse, et y parvient la plupart du temps. Nous partons avec plaisir à Brooklyn à travers cette chronique, un tantinet douce amère, où rien ni personne ne dépasse, ne hurle (eh oh! on n’est pas dans un Maïwenn/Dolan). Une tendre linéarité nous conduit jusqu’où le réalisateur veut aller.
Rien de spectaculaire, pas grand chose de cinématographique (là, ce n’est pas un reproche) mais surtout une interprétation à l’unisson, avec une mention spéciale aux deux ados :
Théo Taplitz (Jake) et Michael Barbieri (Tony), et pour ce dernier je prédis un brillant avenir – sauf s’il se brûle au Mirage Californien – tant sa faconde, son naturel et son aplomb promettent de belles choses à ce jeune comédien.
Synopsis Télérama Brooklyn Village
Jake, un adolescent introverti, quitte Manhattan pour Brooklyn, dans une maison qui appartenait à son grand-père paternel, récemment décédé. Au rez-de-chaussée, Leonor, une couturière latino-américaine, tente tant bien que mal de faire marcher son affaire. Jake devient rapidement ami avec son fils Tony, exubérant et qui rêve de devenir acteur. Pendant ce temps, les adultes se battent pour des questions d’argent. Poussé par sa soeur Audrey, Brian, le père de Jake, comédien sans le sou, veut augmenter le loyer, conformément à l’évolution du marché de ce quartier en pleine gentrification. Leonor ne peut pas payer…