Allo maman !
Réalisation Pedro Almodóvar 2016
Emma Suárez est superbe de déséquilibre depuis le départ de sa fille. La décision d’Antia a été brutale. Un départ volontaire, à 16 ans, pour une retraite spirituelle loin de sa mère.
De cet absence de 12 ans, nous ne connaîtrons pas les raisons essentielles. Seules la souffrance et l’attente de Julieta semblent être le sujet du film. Après avoir abandonné tout espoir de revoir sa fille, la rencontre de Béatriz, meilleure amie d’Antia, au croisement d’une rue, va refaire plonger Julieta dans l’attente inespérée de revoir sa progéniture.
On va remonter le temps jusqu’à sa rencontre avec Xoan, le père. Une rencontre intense et furtive dans un train et la passion fera le reste. La réalisation est intense mais le scénario est pauvre et l’intrigue inexistante.
Un film sans saveur, seul le plaisir de voir Emma Suárez. Pas d’effets de manche ni maniérisme sur ce dernier Almodóvar. Voudrait-il revenir à plus de simplicité ? Un portait de femme intellectuelle, privilégiée et désoeuvrée. L’ombre de Rossy de Palma traverse le film en mégère aigrie.
Des longueurs, des silences, des poses pour pas grand chose.
Synopsis Télérama Julieta
Sur le point de quitter définitivement Madrid, Julieta, professeure de cinquante-cinq ans, rencontre par hasard Bea, une amie d’enfance de sa fille Antia. Bea a rencontré Antia quelques jours plus tôt. Julieta décide d’écrire à sa fille à propos d’un secret trop douloureux pour être révélé. Une fois sa confession écrite, elle ne sait où l’envoyer. Sa fille l’a quittée à l’âge de dix-huit ans et, depuis une douzaine d’années, Julieta n’a plus la moindre nouvelle d’elle. Elle l’a cherchée par tous les moyens possibles mais les résultats de cette recherche confirment qu’Antia reste pour elle une parfaite inconnue…