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C'est sans doute la série la plus attendue de l'année. Le projet d'adaptation du film de Michael Crichton, sorti en 1973, a fait couler beaucoup d'encre aux US, et ce avant même la diffusion de l'épisode un. Robotique, intelligence artificielle, problématique du libre arbitre et exploitation sexuelle auront toujours de quoi délier les langues et les plumes, ce qui tombe plutôt bien puisque que tous ces éléments sont les piliers fondateurs de Westworld. Si HBO voulait un digne successeur à Games of Thrones (qui devrait tirer sa révérence d'ici 2018), il semblerait que la chaîne ait tapé dans le mille. Soutenue par les plus grands aficionados de science-fiction du moment ( J.J. Abrams, Jonathan Nolan et Jerry Weintraub sont tous crédités en tant que producteurs exécutifs), la série réunit une distribution de premier ordre, ( Anthony Hopkins, Ed Harris, Evan Rachel Wood, Jeffrey Wright), un groupe de réalisateurs aux CV impressionnants comprenant notamment Michelle MacLaren et Neil Marshall qui ont tous les deux travaillé sur Game of Thrones, et une équipe de scénaristes passionnés par le genre. Bien sûr, la recette du succès est une chose mouvante et insaisissable, mais si on se fie au talent, c'est plutôt bien parti pour Westworld.
La prémisse de départ est relativement simple : il s'agit d'une destination vacancière pour millionnaires où, pour la modeste somme de 35.600 euros par jour, vous pouvez vous envoler vers le Far West, la Rome Antique ou le Japon des samouraï et vivre " comme au temps de ", au milieu de robots qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à des humains. Ces robots sont sous surveillance constante et tous les soirs, les employés de Westworld se chargent de les maintenir en état de marche, conscients que la plus petite erreur de codage peut se transformer en catastrophe. Si par malheur l'une des machines venait à faire du mal à l'un des " invités ", le parc se verrait obligé de fermer définitivement ses portes. Et naturellement, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce qu'une innocente mise à jour change la donne.
Commençons par un évidence : visuellement, c'est sublime. Que ce soit les costumes, les décors ou la photographie, la production a décidé de nous en mettre plein la vue et elle s'est donnée les moyens de le faire. Les laboratoires de robotiques, le grand désert sauvage du Far West (où se déroule la première saison), même le générique du début sont autant de petits bijoux qui raviront les esthètes ; un vrai régal pour les yeux. Et si l'on se doit de continuer par une autre évidence, l'ensemble des acteurs semble s'être donné le mot pour élever un scénario qui pourrait passer pour banal et font preuve d'une virtuosité qui laisse pantois. C'est une chose que de voir un robot s'activer sur un écran, c'en est une autre que de voir un acteur passer d'une émotion sincère à l'autre à la vitesse d'un TGV et certaine de ces performances vous colleront la chair de poule. Alors oui, bien sûr, nous n'en sommes qu'au début de la saison un, mais seigneur, quel début ! A ne rater sous aucun prétexte !
Crédits : HBO / OCS