Birdman de Alejandro González Iñárritu

Par May Lee

Par May Lee dans Super-héros le

Birdman ou (La Surprenante Vertu de l'ignorance) est un film américain co-écrit, co-produit et réalisé par Alejandro González Iñárritu, d'après la nouvelle Parlez-moi d'amour (What We Talk About When We Talk About Love, 1981) de Raymond Carver.

Riggan Thomson connu pour son célèbre rôle du super-héros Birdman, souhaite donner un nouveau souffle à sa carrière en adaptant la nouvelle Parlez-moi d'amour de Raymond Carver au théâtre à Broadway.

Michael Keaton (Beetlejuice, Batman et Batman le défi de Tim Burton) est absolument remarquable dans ce rôle d'homme encore hanté par un rôle qui l'a rendu célèbre, persuadé d'être réellement doté des pouvoirs de Birdman. Il est entouré d'un super casting, Zack Galifianakis (Very Bad Trip), de mon chouchou Edward Norton ( Peur Primale que je vous conseillais récemment, American History X ou encore Fight Club), d'Emma Stone qui incarne sa fille totalement stone pour le coup (La couleur des sentiments, The Amazing Spider-Man) ou encore de Naomi Watts (J.Edgar, Divergente 2 et 3).

Prenez une feuille, pliez-la en deux. Mettez quelques noisettes de peinture de différentes couleurs sur une des deux parties. Ensuite repliez l'autre partie et malaxez bien. Ouvrez et d'un chaos initial vous obtenez une superbe représentation artistique sujette à toutes les interprétations. Cet exercice vous l'avez sûrement fait plus jeune, et je trouve que cette symbolique représente bien ce film. C'est anarchique et pourtant cohérent, c'est un Las Vegas Parano dans le quartier de Broadway. C'est un formidable foutoir qui devient un chef-d'oeuvre.

Le film a en plus la particularité de montrer, grâce à des trucages, un plan-séquence unique. Plan long incluant l'intégralité d'une scène, excluant toute unité de lieu que contrediraient les mouvements de caméra nombreux utilisés pendant son déroulement, mais qui veut donner l'impression d'un déplacement de la caméra à la suite d'un personnage dans une unité temporelle. Cet effet favorise l'immersion dans le film et dans son univers.

Birdman nous propose une palette d'émotions, les personnages sont vraiment atypiques et ils jouent un rôle dans le rôle. On a en plus une mise en abyme, ce qui engendre davantage cette impression vertigineuse. Insane, déroutant, chaotique, surprenant, en un mot : hallucinant !