Love story teenager

Par Amandine97430

Je ne savais comment appeler cet article et je sais toujours pas si celui que j'aurai choisi finalement exprimera au mieux ma pensée. Ni les deux romans que je vais vous présenter dans un instant.

Parfois, on connait son premier amour enfant, parfois plus adulte. Parfois, c'est différent parfois c'est pareil. Et en même temps, je me voyais pas faire cet article sans un gif du petit bijou qu'est Little Manhattan.

Alors, vous l'aurez sans doute compris ou pas, il est question d'amour aujourd'hui. Qu'importe s'il est le premier ou le dernier, qu'importe l'âge ça parle d'amour tout simplement. Voilà tout!

* * *

Résumé: Axi, seize ans, est une fille bien sage et bonne élève. Surtout pas du genre à s'attirer des ennuis. Alors, forcément, quand elle propose au beaucoup moins raisonnable Robinson, son meilleur ami, de sécher les cours et fuguer pour traverser les États-Unis, il n'en croit pas ses oreilles.

Toujours en quête de lecture feel good, je suis tombée sur un peu au hasard. L'histoire me plaisait; et je l'avais confondu avec un autre roman qui s'y ressemble à s'y méprendre mais dont je n'arrive plus à mettre la main dessus.

J'ai été surprise que James Patterson habitué au genre policier s'attaque à une romance adolescente version road trip. En outre, malgré les quelques lignes du résumé que j'avais gardées en tête, j'ai été une fois de plus bernée par le final que je n'avais pas vu venir d'un iota. Il me semble que cela m'arrive souvent ces derniers temps; ça et ce genre d'histoires. Vous avez dit la loi de l'attraction?

J'avais à l'esprit quelque chose de plus léger et de rafraichissant. Le côté road trip me faisait de l'œil tant j'avais envie de voyage, de rencontres et d'expériences. En ce sens, le roman est parfait d'autant que le récit s'accompagne de photos, de post-it des deux personnages principaux, Robinson et Axi. Cette dernière nous parle comme à un journal intime; ce qui en plus du reste donne un cachet très réel à l'ensemble de l'histoire.

La fin n'a pas d'importance, ce qui compte, c'est qu'elle t'attrape. Vlan, t'es fini. Mais la vie, Axi ? Il y a des degrés dans la vie. Tu peux vivre intensément ou à moitié éteint. [...] Prendre des risques, Axi. C'est ça le secret. Risque chaque instant de ta vie.

Pour ne rien arranger et comme trop souvent, je me suis identifiée à elle. Cette fille qui n'aime pas prendre de risques. Qui se complet dans une routine pas toujours satisfaisante mais qui a le mérite d'être confortable et sécurisante. Celle qui a des sentiments pour son meilleure ami mais qui n'ose rien dire de peur de tout gâcher. De peur que ses sentiments ne soient pas partagés.

Dans le temps, j'ai connu moi aussi un Robinson. Après tout, qui n'en n'a pas connu un d'ailleurs? Le genre qui te pousse à prendre des risques, quelqu'un qui te fait réfléchir et remet en question ton style de vie. Un Robinson qui te voit comme tu ne te vois pas encore c'est-à-dire une fille bien. Quelqu'un qui te rassure, quelqu'un à qui tu peux tout dire sans crainte d'être jugée ni moins aimée pour autant. Qui sans rien à voir avec le personnage m'a fait penser quand même à la Mrs Robinson de Simon § Garfunkel; et à Robinson Crusoé bien entendu.

Les échanges de Robinson et Axi m'ont rappelé des tas de souvenirs. De bons empreints de rire, de joie, d'innocence et aussi de peine. C'est le lot quotidien de tout lycéen qui se respecte et je ne vous parle même pas de l'après. Du coup, Robinson ou pas, je me dis qu'un jour il faudrait vraiment que je fasse ce genre de voyage: la route, école de la vie. Sans rien prévoir, sortir de sa zone de confort et voir ce que j'y trouve. Sur la route, comme dirait Kerouac.

Michel-Ange n'a pas voulu un David triomphant, comme d'autres sculpteurs, il l'a figuré juste avant son combat contre Goliath - lorsqu'il se croit condamné et se lance tout de même dans la bataille.

Là où le bat blesse en revanche c'est la temporalité du récit. Qui si je ne m'abuse ne dépasse pas les deux semaines et demie. Trop court me semble-t-il. D'autant qu'il y a une certaine accélération à un moment donné; ce qui laisse peu de temps pour apprécier laissant surtout une impression d'inachevé. De plus, j'ai trouvé que certaines révélations arrivaient un peu trop inopinément. J'imagine que c'est le but mais quand même j'ai trouvé la conclusion trop rapide.

Je crois que ce roman aurait gagné en profondeur s'il s'était davantage attardé sur la première rencontre des deux protagonistes. Or, elle est évoquée succinctement au fil des pages; et au gré, des révélations.

n'en est pas moins réussi dans sa capacité à capter parfaitement ce qu'est un premier amour et de ce qui en découle comme apprentissage sur soi-même et les autres. Mais encore une fois, le temps passe trop vite et nous voilà tout comme Axi et Robinson rattrapés par la vie tout simplement.

17 SUR 20

Résumé: Dix-neuf fois Colin est tombé amoureux. Dix-neuf fois la fille s'appelait Katherine. Pas Katie, ni Kat, ni Kittie, ni Cathy et surtout pas Catherine, mais KATHERINE. Et dix-neuf fois, il s'est fait larguer.

Habituée des livres de John Green, je voulais continuer sur ma lancée avec celui-ci. Je ne peux pas dire que Le théorème des Katherine remporte tous les suffrages comme ce fut par exemple pour Nos étoiles contraires ou encore Les faces cachées de Margo.

Ma lecture a été particulièrement perturbée par les incessantes et redondantes formules mathématiques mais surtout pas les notes en bas de page. Le rythme général s'en trouve particulièrement affaibli j'ai trouvé. A un moment, je faisais mon tri dans la lecture et attendais la fin de la page pour lire les expériences de Colin.

Je peux faire l'anagramme de n'importe quoi.
- N'importe quoi ?
- " Mort qui opine "

Colin ou " filet de colin " pour les intimes est un personnage auquel j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher contrairement aux autres héros de l'auteur. Par certains aspects, il m'a rappelé le surdoué du Théorème du homard version ado. Cela dit, ce dernier se révélait attachant et plutôt marrant tandis qu'ici Colin avait tendance à me taper sur le système. Trop en mode surdoué, trop aussi " Je suis le nombril du monde " . Assez exaspérant sur 267 pages finalement.

Parfois aussi, trop de théorèmes et de maths même si le titre du livre annonce clairement la couleur. Je faisais déjà remarquer pour Adge of Adaline qu'il ne faut pas s'embarrasser de détails scientifiques quand on parle d'amour. Ça rompt la magie, le charme de l'histoire jusqu'à la desservir. On en oublierait presque le but de la manœuvre. Les premiers amours, les doutes, les questionnements et angoisses intempestives d'un ado en plein de ce qu'on appelle communément l'âge ingrat.

J'en reviens à un autre problème, le choix de la narration : externe. Si c'était Colin qui nous parlait directement comme dans une sorte de journal de bord, on aurait davantage ses impressions, ses sentiments. Des sentiments propres à un " enfant " de cet âge et de la pseudo crise existentielle qu'il vit. Au lieu de ça, on a l'impression que c'est un adulte qui parle ou plus précisément un mathématicien. Trop cérébral, j'ai trouvé.

Soudain conscient des liens qui l'unissaient aux occupants de la voiture ainsi qu'à tous les humains, Colin sentit la vie courir sous sa peau. Il eut alors le sublime sentiment de ne pas être unique.

Là où le roman tire son épingle du jeu c'est dans les personnages secondaires. Hassan pour commencer, le meilleur ami de Colin. Ce dernier a un sens de l'humour tordant, il m'a arraché des tas de rires au cours de ma lecture. Lindsey n'est pas en reste elle non plus sans oublier Hollie, sa maman.

Le théorème des Katherine ravira notamment les garçons de par l'amitié disons-le pleine d'indulgence et de respect de Hassan et Colin. C'est d'ailleurs peut-être ce côté masculin qui m'a dérangé au fond ou/et cette difficulté qu'a le livre de délivrer son message. Qui est je ne sais pas quoi d'ailleurs. Que l'amour n'est pas aussi prévisible que des mathématiques peut-être ?!

14 sur 20