[CRITIQUE] – Bridget Jones Baby (2016)

bridgetjonesaffichRéalisé par : Sharon Maguire

Avec : Renee Zellweger, Colin Firth, Patrick Dempsey

Sortie le : 5 octobre 2016

Durée : 2h04

Distributeur : StudioCanal

Synopsis :

Après avoir rompu avec Mark Darcy, Bridget se retrouve de nouveau célibataire, 40 ans passés, plus concentrée sur sa carrière et ses amis que sur sa vie amoureuse. Pour une fois, tout est sous contrôle ! Jusqu’à ce que Bridget fasse la rencontre de Jack… Puis retrouve Darcy… Puis découvre qu’elle est enceinte… Mais de qui ???

4/5

Douze ans après L’Âge de raison, Bridget Jones (Renee Zellweger) est de retour… et elle n’a pratiquement pas changé ! Adieu le journal papier, la britannique est passée aux documents Word (question d’écologie) pour raconter ses aventures… et ses gaffes, toujours aussi nombreuses. Histoire de profiter du succès issu du retour en librairie de l’héroïne d’Helen Fielding avec Folle de lui, sorti fin 2014, les producteurs de la saga, Sharon Maguire, réalisatrice du premier volet, et la créatrice de Bridget Jones ont décidé de la faire revenir à l’écran. Or, ce troisième volet n’est pas inspiré du roman, dans lequel l’irrésistible Mark Darcy (Colin Firth) mourrait, laissant Bridget veuve avec ses deux enfants. Bridget Jones Baby est inspiré de nouvelles publiées épisodiquement dans la presse britannique : Mark Darcy est toujours vivant (ouf !) mais le personnage de Hugh Grant s’éclipse au profit d’un nouveau venu, Patrick Dempsey, dans la peau de Jack Qwant. Dans les faits, pas grand chose ne change. Mais qu’importe, la recette marche encore, puisque Bridget Jones Baby est l’épisode le plus réussi des aventures de la jeune journaliste britannique !

ALL BY MYSELF ONCE MORE

En 2016, Bridget Jones semble épanouie dans sa vie : elle estime avoir trouvé le poids idéal (un petit crochet pour les critiques à l’encontre de la transformation physique de Renee Zellweger ?), s’épanouit dans son travail en tant que productrice et vit toujours dans le même apparement… seule. All by herself. Que s’est-il donc encore bien passé entre elle et Mark Darcy ? Ne vous inquiétez pas, vous aurez vos réponses. La jeune femme affronte une fois encore le célibat, alors que tous ses amis ont une vie de famille. Tous sauf Miranda (Sarah Solemani), la présentatrice du programme que Bridget produit, la seule à penser à elle le jour de son anniversaire.

Les situations farfelues ne manquent pas, comme ce festival de musique au cours duquel Bridget rencontre Jack… et d’autres personnes que vous n’aurez pas de mal à reconnaître. Bridget Jones Baby, c’est l’occasion de voir que ce sont dans les vieux pots que l’on fait les meilleures recettes, tout en y apportant de nouveaux ingrédients. C’était pourtant la plus grande crainte que l’on pouvait avoir à l’approche du film : saurait-il s’adapter à son époque, quinze ans après le premier volet ? La réponse est claire : c’est un grand oui. Sharon Maguire et ses scénaristes ont su placer le personnage de Bridget au beau milieu d’un choc générationnel, aussi bien dans ses méthodes de travail (le numérique et ses jolis bugs techniques) qu’auprès de ses parents. Oui, Colin et Pamela (Jim Broadbent et Gemma Jones) répondent encore à l’appel, et offrent un joli petit regard critique à l’encontre des mouvements conservateurs…

Le renouvellement du triangle amoureux et la grossesse de Bridget offrent de nombreuses situations inédites et, avouons-le, vraiment hilarantes. Si le personnage de Mark Darcy est toujours aussi frappant par son irascibilité et son incapacité à avouer clairement ses sentiments à Bridget, son potentiel comique est encore plus exploité ici, notamment lorsque l’on découvre un peu plus son métier en tant qu’avocat. Colin Firth est impeccable, alors qu’il estimait avoir eu du de mal à retrouver son personnage… Face à lui, Patrick Dempsey tente de s’imposer comme le charme à l’américaine, sans pour autant « remplacer » le personnage de Daniel Cleaver (Hugh Grant). La rivalité entre les deux hommes aurait pu se limiter à un banal copié-collé des scènes entre Darcy et Cleaver dans les deux films précédents, mais Bridget Jones Baby s’en détache au profit d’une sorte de collaboration forcée. Il y a ainsi suffisamment de renouveau pour ne pas faire de ce troisième film une suite inutile, face à un deuxième volet qui avait eu du mal à dépasser son aîné. D’autant plus que le troisième livre avait énormément déçu les fans, qui voulaient absolument retrouver le personnage de Darcy, certainement le plus populaire de toute la saga. Alors, Bridget est-elle folle de Darcy ou dingue de Jack ? À vous de le découvrir !

Absolument hilarant, Bridget Jones Baby s’impose comme l’une des suites les plus réussies de l’année : il dépasse même les deux précédents volets !

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