Une vie entre deux océans (2016) de Derek Cianfrance

Titre un peu niais et pompeux pour cette adaptation d'un des plus grands best seller 2012 de M.L. Stedman, avec un scénario signé Derek Cianfrance lui-même qui n'a pas choisi son acteur Ryan Gosling qui était présent sur ses deux premiers films ) et "Blue Valentine" (2011 "The Place beyond the pines" (2013). Cette fois il a fait appel à une autre star, Michael Fassbender qui épouse ici la jolie Alicia Vikander tandis que Rachel Weisz joue la mère et veuve victime du destin. Derek Cianfrance réalise avec ce film un pu produit du genre mélodrame, où les destins sont frappés de telle sorte qu'on se dit que ce n'est pas possible, le tout dans dans un style où les sentiments sont exacerbés et enveloppés dans une BO adéquate aux élans lacrymaux. Pour ce dernier paramètre le réalisateur a bien choisi avec aux commandes le compositeur français A lexandre Desplat. Pas étonnant que cette histoire ait plu au réalisateur-scénariste puisque la thématique est similaire à ses films précédents. En effet dans le premier un jeune couple décide de garder l'enfant qui n'était pas prévu, dans le second un père devnait braqueur pour subvenir aux besoins de son fils. Avec ce troisième film il raconte donc l'histoire d'un couple unit dans la solitude d'une ile sauvage et qui, après deux fausses couches, trouvent un bébé qui a survécu miraculeusement à l'océan.

Une vie entre deux océans (2016) de Derek CianfranceUne vie entre deux océans (2016) de Derek Cianfrance Note : entre deux océans (2016) Derek Cianfranceentre deux océans (2016) Derek Cianfrance

Le thème de la parentalité et d'assumer ce statut est donc une nouvelle fois au centre du récit. Nous sommes en 1918, Tom revient brisé de la guerre et décide d'accepter le boulot de gardien de phare sur une ile déserte et sauvage avant de reprendre peu à peu goût à la vie avec Isabel. Malheureusement bientôt isl comprennent qu'ils ne pourront pas avoir d'enfants jusqu'au jour où ils trouvent un bébé survivant dans un canot... Tous les ingrédients y sont, passés douloureux, seconde chance, malchance ou pas (pour qui ?!)... etc... Outre les trois sublimes acteurs (dont Fassbender et Vikander dont l'osmose évidente est depuis confirmée à la ville !) il y a aussi un quatrième personnage important, le paysage. Tourné sur les lieux de la ville de Stanley en Tasmanie (ile extrême sud de l'Australie, petite ville de 458 hbts) le film lui se partage entre la ville et ce bout d'ile où Tom exerce son job de gardien de phare. On peut être déçu pourtant par la pauvreté avec laquelle le réalisateur se sert du contexte difficile de vivre sur un rocher seu au monde. En effet l'océan en branle, les vents violents, la sécheresse de l'ile, il y avait tout pour que ce quartrième personnage soit beaucoup plus présent autant à l'image que comme composant psychologique. Une pincée de "Stromboli" pour accentuer la détresse de Isabel alors que Tom s'y ressource aurait été une bonne idée. La symbolique de Janus (mythologie, dieu à double facette) reste interessante mais n'apporte pas grand chose alors que l'effet de la nature sur les personnages aurait apporté clairement plus de profondeur. Néanmoins le sujet du film est assez prenant pour toucher le public et malgré un classicisme mélodramatique la tragédie ne peut que faire son petit effet. On a toutefois connu Derek Cianfrance plus inspiré.

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