La révolte passe par la musique
Une jeune fille tunisienne passe le bac, joue dans un groupe rock, fréquente les bars (d’hommes, bon y’a pas de bar de femmes), chante des chansons très critiques envers le régime Ben Ali. On est en 2010, et elle incarne la jeunesse qui va se rebeller quelques mois plus tard lors des printemps arabes. Le titre du film reprend les paroles d’un morceau phare du groupe et témoigne de l’esprit de révolte de la jeunesse : « à peine j’ouvre les yeux, je vois les gens éteints, leur sang volé, leurs rêves délavés… je vois des gens qui s’exilent, traversant l’immensité de la mer en pèlerinage vers la mort ». Terriblement d’actualité, les migrants comme tout être humain préféreraient vivre sur leur terre si les conditions de vie décentes étaient réunies. Voilà pour le côté politique du film.Ce premier film engagé de la tunisienne Leyla Bouzid a le mérite de montrer les dérives d’un état policier et la place laissée aux femmes dans une société gérée par les hommes. Après dans sa mise en scène et son scénario, elle ne fait pas preuve de beaucoup d’inventivité et passe bien en revue tous les poncifs condamnant un état autoritaire. Ce petit film, teen movie d’émancipation, révèle un vrai potentiel sur la seconde moitié lorsque l’on rentre dans la relation mère-fille ; la jeune Farah et sa maman. Et on comprend que la génération précédente a tracé la voie pour leurs filles ; la génération des quadras est par contre rentrée dans le rang. Et en essayant d’enterrer les élans révolutionnaires de sa fille en la trainant vers des études de médecine, c’est sa propre jeunesse qu’elle rejoue. Les arcanes de cette relation mère fille constituent le seul enjeu d’un film assez gentil pour le reste.
Sorti en 2015
Ma note: 11/20
Une jeune fille tunisienne passe le bac, joue dans un groupe rock, fréquente les bars (d’hommes, bon y’a pas de bar de femmes), chante des chansons très critiques envers le régime Ben Ali. On est en 2010, et elle incarne la jeunesse qui va se rebeller quelques mois plus tard lors des printemps arabes. Le titre du film reprend les paroles d’un morceau phare du groupe et témoigne de l’esprit de révolte de la jeunesse : « à peine j’ouvre les yeux, je vois les gens éteints, leur sang volé, leurs rêves délavés… je vois des gens qui s’exilent, traversant l’immensité de la mer en pèlerinage vers la mort ». Terriblement d’actualité, les migrants comme tout être humain préféreraient vivre sur leur terre si les conditions de vie décentes étaient réunies. Voilà pour le côté politique du film.Ce premier film engagé de la tunisienne Leyla Bouzid a le mérite de montrer les dérives d’un état policier et la place laissée aux femmes dans une société gérée par les hommes. Après dans sa mise en scène et son scénario, elle ne fait pas preuve de beaucoup d’inventivité et passe bien en revue tous les poncifs condamnant un état autoritaire. Ce petit film, teen movie d’émancipation, révèle un vrai potentiel sur la seconde moitié lorsque l’on rentre dans la relation mère-fille ; la jeune Farah et sa maman. Et on comprend que la génération précédente a tracé la voie pour leurs filles ; la génération des quadras est par contre rentrée dans le rang. Et en essayant d’enterrer les élans révolutionnaires de sa fille en la trainant vers des études de médecine, c’est sa propre jeunesse qu’elle rejoue. Les arcanes de cette relation mère fille constituent le seul enjeu d’un film assez gentil pour le reste.
Sorti en 2015
Ma note: 11/20